Ce jeudi après-midi, 20 janvier 2022, les deux oeuvres réalisées par le père Louis Ribes, étaient en cours de démontage. Installées dans la petite église de Grammond, la vue des deux oeuvres étaient devenue insupportable pour certains habitants, victimes des agissements du prêtre dans les années 70. Ces derniers l'accusent d'abus sexuels.

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Les oeuvres du père Ribes étaient en cours de démontage ce jeudi 20 janvier 2022 dans la petite l'église de Grammond. Un démontage qui fait suite au dernier scandale d'abus sexuels sur mineurs qui a éclaté cette semaine et qui met en cause un prêtre originaire de Grammond qui a officié dans les Diocèses de Lyon et Grenoble. Les trois diocèses avaient rendu publiques ces agressions sur des mineurs du père Louis Ribes dans un communiqué commun publié la semaine.

Des oeuvres devenues indésirables et "insupportables"

Surnommé "le Picasso des Eglises", le père Louis Ribes était connu pour ses fresques et vitraux dans les églises de la région. L'exposition de ces oeuvres étant "insupportable" pour les victimes. Certaines auraient été "inspirées par les enfants qu'il faisait poser nus". Environ 70 oeuvres ont été recensées dans les édifices religieux de la région, dont 18 appartiennent aux diocèses.

L'Eglise a décidé de les faire retirer et de les remiser. Le démontage des oeuvres a commencé dés mardi 18 janvier. Pour les vitraux dans les églises appartenant aux communes, c'est aux maires que "revient la décision", mais l'archevêché en souhaite le retrait, a ajouté l'Archevêque de Lyon, Mgr Olivier de Germay. 

Le maire de Grammond, Patrice Carteron ne souhaitait pas initialement se "précipiter" pour retirer les deux fresques ornant l'église.  

"De nombreuses victimes"

Mardi soir, 18 janvier, l'évêque de Saint-Etienne, Mgr Sylvain Bataille, a participé à une rencontre avec les habitants de Grammond. Plusieurs dizaines de personnes étaient présentes. Durant cette réunion publique organisée dans la salle communale, les témoignages ont afflué. Une douzaine de personnes se sont déclarées victimes du père Ribes. Alors que la parole des victimes se libère, les évêques des diocèses concernés n'ont pas caché leur effroi.

"De très nombreuses victimes" auraient subi dans les années 70-80 les agressions sexuelles de ce prêtre décédé en 1994, a déclaré le lendemain l'Archevêque de Lyon, Mgr de Germay, lors d'une conférence de presse. Ce dernier s'est même déclaré "personnellement atterré par la perversité de ce prêtre qui a abusé de l'innocence de tant d'enfants".

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