Agir Ensemble mobilisé lors d'une comparution devant le Tribunal de Grande Instance de Saint-Etienne

Ce jeudi 14 juin, le collectif Agir ensemble organisait un rassemblement devant le Tribunal de Grande Instance de Saint-Etienne. Un geste de soutien envers trois pères de famille immigrés et deux militants, appelés à comparaître pour avoir tenté de pénétrer dans un immeuble de la ville.

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Une centaine de personnes se sont rassemblées devant le Palais de justice de Saint-Etienne avant le début de l’audience ce jeudi 14 juin. Cinq individus sont mis en examen dans cette affaire : trois pères de famille roumains, un membre du collectif Agir Ensemble et une militante.

A la barre, tous reconnaissent les faits

Parmi eux, Yves Scanu, membre actif du collectif stéphanois Agir Ensemble. Il est le premier à s’exprimer devant le Tribunal de Grande Instance. Il souligne qu’il cherchait alors un abri pour des familles sans domicile, et que l’immeuble où ils se sont rendus, était inhabité. En effet, « un arrêté d’insalubrité a été pris il y a quatre ans et un permis de démolition est affiché sur la façade depuis octobre 2017 », appuie l’avocate de la défense, Me Marie-Noëlle Fréry.

Les faits remontent à la nuit du 1er novembre 2017. Alors que la police circule dans la rue Henri Gonnard, à Saint-Etienne, ils repèrent quatre personnes forçant la porte d’un immeuble. Une femme, en retrait, semble faire le guet. Les policiers interpellent les cinq personnes et trouvent alors un pied de biche, un tournevis et un marteau. Ils décident de les placer en garde-à-vue pour tentative de vol avec effraction.
Mais tel n’était pas le but pour les personnes interpellées.
Tous reconnaissent l’effraction et expliquent qu’ils avaient besoin d’un abri pour des familles à la rue. En effet, parmi les cinq personnes interpellées, deux sont pères de famille. Ils viennent de Roumanie et vivent dehors, dans des tentes, avec femmes et enfants.
"Une situation intenable étant donné le début des températures hivernales", estime le collectif.

La destruction, la dégradation ou la détérioration d'un bien appartenant à autrui est punie de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende, sauf s'il n'en est résulté qu'un dommage léger. Le fait d’acte en réunion peut par ailleurs être un caractère aggravant.

Lors des réquisitions, le Parquet a réclamé une dispense de peine, et la Défense la relaxe. Décision sera rendue le 5 juillet.

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