Ancien directeur de la Cité du design, Thierry Mandon est accusé de " détournements de fonds publics ". Ce vendredi 15 novembre, le tribunal correctionnel de Saint-Etienne a rendu son jugement dans cette affaire stéphanoise.
Ancien député et secrétaire d'Etat socialiste, Thierry Mandon, est devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne, ce vendredi 15 novembre, pour des accusations d'"escroquerie" et de "tentative de détournement de biens publics", alors qu'il était directeur de la Cité du design de Saint-Etienne.
22 000 € d'amende
Nommé en 2018 à la tête de l'Établissement public de coopération culturelle (EPCC) , Thierry Mandon a démissionné en octobre 2022, pour "raisons personnelles", alors que la structure était confrontée à des difficultés financières et essuyait l'échec de la Biennale 2022. Il est aujourd'hui accusé de s'être servi dans la caisse de la Cité du design, en détournant 20 000 € pour financer un voyage en Chine, un escalier dans son duplex parisien et des billets de train.
Ce vendredi 15 novembre, le tribunal correctionnel de Saint-Etienne a rendu son jugement : il est condamné pour "escroquerie", "usage de faux" et "abus de biens sociaux", avec 12 mois de prison avec sursis, 22 000 euros d'amende, interdiction définitive d'exercer un poste de directeur ou de président d'établissement public et une peine d'inéligibilité de 5 ans.
Le 20 octobre dernier, le tribunal avait requis dix-huit mois de prison avec sursis, 30 000 euros d’amende, 5 ans d’inéligibilité et l'interdiction définitive d’exercer une fonction publique avaient été requis le par le parquet de Saint-Etienne. "J'ai bien financé des travaux réalisés à mon domicile en faisant une fausse facture", avait reconnu Thierry Mandon.
Une garde à vue et un nouveau poste
L'affaire a débuté en novembre 2022, quand Marc Chassaubéné, président de la Cité du design et adjoint à la culture de Saint-Étienne, avait porté plainte. S'appuyant sur un audit réalisé par un cabinet d'avocats, il accusait Thierry Mandon de présenter un "budget insincère" et de détourner des fonds via des "fausses factures et attestations frauduleuses".
Sur la base de ce signalement, la justice avait ouvert une enquête financière. L'ancien homme politique et ex-directeur avait été placé en garde à vue, les 13 et 14 juin 2023. Six jours après, le 20 juin, Thierry Mandon a été nommé secrétaire général du Conseil national du commerce, arrêté signé par OIlivia Grégoire, alors ministre déléguée en charge du Commerce.