L'ASSE a reçu la visite de la Police judiciaire, ce mardi 14 juin. Les enquêteurs ont perquisitionné les bureaux du club. Une enquête pour ''exercice illégal de la profession d’agent sportif'', ''blanchiment aggravé'' et ''abus de biens sociaux'' a été ouverte. Elle vise le transfert d'un joueur effectué en 2020.
Après la relégation en L2, la perquisition de ce mardi 14 juin. L'information a été révélée par nos confrères du Parisien.
La perquisition au sein du siège de l'AS Saint-Etienne a duré quasi toute une journée...Cela peut paraître long mais rien d'extraordinaire. Ce qui l'est davantage c'est le motif.
Une enquête préliminaire a été ouverte pour ''exercice illégal de la profession d’agent sportif'', ''blanchiment aggravé'' et ''abus de biens sociaux''.
L'enquête, dirigée par le parquet de Bobigny, porte principalement sur un agent de joueurs et avec lequel les dirigeants des Verts traitaient lors des transferts.
Or cet agent, s'il est bien affilié à la FFF, Fédération française de football, il n'est pas sous licence. L'une des questions qui se pose est de savoir si les dirigeants de l'ASSE le savait.
Roland Romeyer auditionné
Les policiers du Service central des courses et des jeux de Nanterre, qui fait partie de la direction centrale de la Police judiciaire, ont fouillé les bureaux de l'ASSE. Les documents administratifs et comptables ont été passés au peigne fin. Ils ont été épaulés de la police judiciaire de Saint-Etienne,
Le président du directoire de l'ASSE, Roland Romeyer, a été auditionné en qualité de témoin.
''Le club a reçu très sereinement les policiers, raconte une source proche du club. L'agent de joueurs a tous les gages de responsabilité et de respectabilité. C'est un agent de la Fédération française de football. Quand on achète un joueur, on fait la transaction avec l'agent. Mais une fois le virement effectué, on ne sait pas ce qu'il fait de son argent. Le club n'a plus la main''.
Or, d'après les premiers éléments de l'enquête, l'agent aurait payé ses associés, qui eux ne ne sont pas agents.
Trois agents de joueurs en garde à vue
Plusieurs agents de joueurs sont dans le collimateur de la justice. Une source proche du dossier précise qu'à l'ASSE les enquêteurs s'intéressaient à un transfert en particulier. La transaction entre le club et l'agent de joueurs en garde à vue s'est déroulée en 2020.
A priori ce serait l'agent du milieu offensif de l'ASSE, Adil Aouchiche.
Adil Aouchiche était arrivé libre chez les Verts en 2020, en provenance du PSG. Son contrat se termine en 2023.
Mais le club n'a souhaité ni confirmer ni infirmer qu'il s'agit bien de celui de Adil Aouchiche.
C'est la première fois que le club faisait affaire avec cet agent de joueurs affilié à la FFF. Ce transfert, parmi d'autres réalisés par cet agent, sont au cœur de l'enquête du Parquet de Bobigny.
D'autres clubs concernés par l'enquête
Outre l'ASSE, le SCO Angers est également concerné. Angers a reçu la visite de la police judiciaire le mardi 14 juin. Le SCO a aussi réagit par communiqué : "Entendu en qualité de témoin, le SCO confirme avoir reçu, ce mardi 14 juin, au siège de la Baumette des enquêteurs. Le club a fourni les éléments nécessaires à la poursuite de cette affaire pour des faits présumés liés à l'exercice illégal de la profession d'agent sportif, depuis 2017".
L'enquête devra définir si d'autres clubs seraient aussi concernés, potentiellement le PSG et l'OGC Nice.
L'ASSE réagit
La déclaration écrite est très courte. Dans son communiqué de presse l'ASSE confirme avoir reçu des policiers du SCCJ, service central des courses et des jeux, "dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Bobigny''. Le club affirme avoir ''remis aux enquêteurs les éléments qu'ils ont sollicités et répondu aux demandes. Le club a été entendu en qualité de témoin sur dossier en lien avec l'exercice présumé illégal de la profession d'agent de joueurs''.
Le Club regrette que cette affaire tombe au moment où des acheteurs sont intéressés par la vente de l'ASSE.