La mobilisation reste de mise pour les personnels soignants du CHU de Saint-Etienne. Trois mois après le rapport Hazan, pour le moins accablant, il y a certes des améliorations, mais des dysfonctionnements perdurent. Infirmiers et médecins en psychiatrie ont manifesté ce 14 juin.
Isabelle Bouligaud est infirmière en pédopsychiatrie et représentante syndicale Force Ouvrière du personnel du CHU de Saint-Etienne. Et son constat reste accablant.
Trois mois après le rapport Hazan qui pointaient de gros dysfonctionnements au sein notamment des urgences psychiatriques du Centre Hospitalier Universaitaire, certes il y a du mieux, mais le malaise est toujours là.
Selon Isabelle Bouligaud, le traitement des patients est soumis à "trop de protocoles". Résultat, dit-elle : "Ces enfants que je vois ne sont pas solides, pas suffisamment pris en charge. Les choses ne sont pas assez travaillées. Ce sont des bombes à retardement".
Ce 14 juin, infirmiers et médecins en psychiatrie du CHU de Saint-Etienne ont ressorti les banderoles et exprimé leur colère jusque devant le conseil de surveillance de l'hôpital Nord.
"On se bat pour limiter la casse" déclare Nicolas Moulin, infirmier psychiatre et représentant CGT. Et Pierre Bucher, médecin psychiatre et responsable médical du secteur du Gier de renchérir : "la situation est encore indigne", et des dysfonctionnements toujours d'actualité.
Le mouvement de contestation pourrait prendre une ampleur nationale dans les semaines à venir.