Les chaussettes sont assurément vintage mais remises au goût du jour dans la Loire par un entrepreneur plein d'idées.
Les commandes sont prêtes à être livrées, dans des petites boîtes en carton qui ressemblent comme deux gouttes d'eau à une boîte de burgers. Mais à l'intérieur, ce sont bien des chaussettes Marchill, et non un big-mac. Le concept, imaginé par Léo Billet-Simon, installé à Mably dans la Loire, est axé sur les cinq sens.
Pour l'ouïe, il faut rechercher les références musicales sur les différentes paires de chaussettes. Et pour l'odorat, des huiles essentielles sont pulvérisées pendant la préparation. Léo Billet-Simon, aujourd'hui chef d'entreprise et designer, était ostéopathe dans une vie précédente. Passionné des sports de glisse, il a vendu son cabinet pour lancer son entreprise, juste avant le premier confinement.
Au début, Léo est parti de presque rien : "Je ne savais pas me servir d'un logiciel textile, je ne connaissais pas les codes Pantone, je ne connaissais rien. Et je suis tombé sur une boîte à Limoges qui était assez sympa pour me faire confiance , me suivre dans le projet et fabriquer mes chaussettes. Mais au départ on n'était pas loin du dessin d'enfant quand-même. Mais on se professionnalise de plus en plus." (Le nuancier Pantone est universel, et principalement utilisé dans le domaine de l'imprimerie et la conception graphique. Il contient plus de 999 codes de couleurs.)
En juin, après le premier confinement, Léo prend sa voiture pour démarcher magasins et salons partout en France. Le concept séduit aussi bien l'univers de la mode que celui des sportifs. L'entreprise est consacrée à 90% aux chaussettes, mais Léo s'est aussi lancé dans le bonnet tricoté à Roanne et le sweat en bouteille recyclée.
Comptez 18€ la paire de chaussettes McEnroe ou SpaceCowboy. 5% des bénéfices sont reversés à son association Flexi Family qui fait découvrir aux enfants défavorisés les sports de glisse.