Leur nombre diminue : le constat est sans appel à l'heure du Salon de l'Agriculture 2019. Alors pour sauver leurs exploitations, de plus en plus d'agriculteurs optent pour une diversification de leurs activités. Illustration dans la Loire où les paysans multiplient les initiatives.
Des agriculteurs qui ne veulent pas mettre tous leurs oeufs dans le même panier ou rester les deux pieds dans le même sabot ... les formules qui font appel au "bons sens paysan" ne manquent pas. Aujourd'hui, de plus en plus d'exploitants agricoles misent sur la diversification pour maintenir leur ferme à flots.
Ainsi, à Chazelles-sur-Lavieu, dans la Loire, Olivier Gachet a été contraint de se diversifier pour sauver son exploitation. Chaque hiver, cet apiculteur se transforme en brasseur ! C'est avec son orge et son miel qu'Olivier Gachet brasse sa propre bière ambrée. Il a pris cette décision après plusieurs mauvaises récoltes en miel. Aujourd'hui, Olivier Gachet qui ne dépend d'aucune aide, a trouvé un certain équilibre. Il a également choisi de produire peu : 3 à 6 tonnes de miel et 6000 litres de bière par an.
A Grammond, André Bouchut a choisi de produire le Shita-ké, un champignon japonais. Et sa champignonière lui suffit. L'exploitant a même embauché cinq salariés. Car ce champignon japonais, dont il est l'unique producteur dans le département de la Loire, est un marché de niche rentable. Le maître mot : la qualité.
La Loire a vu depuis ces 10 dernières années se créer des fermes de plantes médicinales, d'escargots ou même de lamas. Mais ces agricultures de niche restent encore très minoritaires.