La famille de la petite Léa a organisé une marche blanche ce samedi 4 mars à Rive-de-Gier, dans la Loire. Près de 300 personnes ont participé à cet hommage silencieux. L'enfant est morte sous les coups dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 2020. Sa mère est la principale suspecte.
Des fleurs, des photos d'une Léa souriante et un lâcher de ballons.... Près de 300 personnes ont participé à la marche silencieuse organisée à Rive-de-Gier ce samedi après-midi, en mémoire de la fillette de 9 ans et demi. Léa a été battue à mort voilà bientôt 3 ans.
Un procès qui tarde à venir
Avec cette marche, les proches de l'enfant veulent honorer la mémoire de la petite fille mais espèrent aussi faire pression sur la justice. La date du procès n'est toujours pas fixée alors que la mère de Léa, principale suspecte dans cette affaire, est sortie de détention provisoire voilà un peu plus de deux mois.
Les organisateurs de la marche blanche ont reçu le soutien de la municipalité de Rive-de-Gier. Le maire Vincent Bony était d’ailleurs présent aux côtés de la famille lors du rassemblement organisé devant le tribunal judiciaire de Saint-Etienne le 6 janvier dernier. L'élu ripagérien, qui avait même écrit au Président de la République début février, était également présent ce samedi auprès de la famille endeuillée. Une famille et un père qui s'impatientent. Tous attendent le procès pour obtenir des réponses et comprendre ce qui s'est passé.
Le rendez-vous était donné devant l'hôtel de ville de Rive-de-Gier. La marche blanche devait passer devant l'école où était scolarisée Léa et dans la rue où vivait la fillette.
Battue à mort
Dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 2020, Léa décédait à son domicile de Rive-de-Gier, dans la Loire. L'enfant avait été victime de coups violents. Trois jours plus tard, c'est sa mère qui était mise en examen puis écrouée, soupçonnée de meurtre et violences sur sa fille.
Après deux ans et demi de détention préventive, la mère a pu bénéficier d'une remise en liberté sous contrôle judiciaire fin décembre 2022. Une libération avant le procès incompréhensible pour la famille de la petite victime. Un comité baptisé "Justice pour Léa" a été créé afin "d’exiger qu’un procès se tienne dans les meilleurs délais". Une manifestation le 6 janvier dernier a eu lieu devant le palais de justice de Saint-Etienne.