Les JO de Paris 2024 mettent tout le monde dans les starting-blocks. À Saint-Etienne, les acteurs du handisport Ligériens évaluent les dispositifs en place, permettant de favoriser l'accès à la pratique sportive des personnes porteuses de handicap.
Le parasport a tenu ses assises dans la Loire. La ville n'a pas été choisie au hasard.
Saint-Étienne, serait la ville la plus handisport de France, à en croire les nombreux événements organisés dans la capitale ligérienne de 1960 à 1990.
De réelles opportunités mais des freins
De passage dans la métropole Stéphanoise, Marie-Amélie Le Fur, présidente du comité paralympique français, 9 fois médaillée, dresse un constat mitigé.
"Il y a une volonté des acteurs d’agir, de créer, mais la pratique sportive des personnes en situation de handicap reste marginale. On se heurte encore à une diversité de freins, que ce soit l’accessibilité des équipements sportifs, que ce soit la question de la mobilité, du transport, mais également le manque de formation, de sensibilisation dans des clubs".
Entourée de sa famille, après son accident de la route à l'âge de 15 ans, Marie-Amélie Le Fur n’a pas rencontré de difficulté à trouver un club et des équipements adaptés.
Axel Bourlon, est porteur de handicap, atteint de nanisme, mais il est aussi et surtout champion d’haltérophilie, originaire de Roanne. Il estime qu'il était juste au bon endroit. "J’ai eu la chance de pouvoir découvrir le club handisport Roannais en 2005, quand j’ai commencé à chercher un club pour pratiquer une activité", dit-il.
"Après, j’ai eu la chance de rencontrer mon club, qui est un club multidiscipline où justement avec les différentes disciplines, on peut s’épanouir dans le monde du handisport."
40 structures para-accueillantes
Dans la Loire, l’offre est plutôt généreuse, avec de nombreux dispositifs mis en place. On y compte près de 40 structures para-accueillantes.
Pourtant seulement 6% des Ligériens et Ligériennes reconnues comme handicapé(e)s pratiquent une activité sportive. Sébastien Lioud, du comité handisport de la Loire détaille les possibilités existantes.
"On a des dispositifs, comme j’apprends à nager pour les jeunes qui se disent, "je ne peux pas nager", et intégrer derrière une pratique de natation. Nous avons une démarche identique sur le vélo. Vraiment quelle que soit la structure d’accueil, il existe des dispositifs qui sont adaptés."
Le monde du parasport espère bénéficier de la visibilité et des retombées des jeux de Paris pour susciter de nouvelles inscriptions.