Saint-Etienne: des salariés d'une enseigne de restauration rapide dénoncent des inscriptions sexistes sur leur tee-shirt

Levée de boucliers contre les tee-shirts sexistes de Brut Butcher. Des salariés de l'enseigne stéphanoise de restauration rapide Brut Butcher dénoncent les tee-shirts aux inscriptions sexistes, jugées dégradantes, que la direction leur impose de porter.

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Des salariés de l'enseigne stéphanoise de restauration rapide Brut Butcher dénoncent les tee-shirts aux inscriptions sexistes, jugées dégradantes, que la direction leur impose de porter.

Face au refus de la direction de mettre fin à cette pratique en place depuis plus de trois ans dans la vingtaine de restaurants Brut Butcher en France, une manifestation est prévue ce samedi 14 février à Saint-Etienne, dans la Loire, devant l'un des établissements.
L'enseigne (propriété de l'industriel de la viande Despi) fonctionne actuellement en mode commande à emporter et livraison à domicile en raison de la crise sanitaire du Covid-19.
    

Parmi les inscription sur ces vêtements de travail figurent "Un restau très cochon", "Il est cho Rizo", ou "À poêle les dindes"...


"Les salariés subissent régulièrement des remarques obscènes et salaces de la part de certains clients", explique Frédéric Leschiera, responsable régional commerce et services du syndicat Sud. Une employée, contactée par nos confrères de l'AFP, témoigne en avoir été victime alors qu'elle arborait un tee-shirt "Il faut se la farcir".


Depuis l'an dernier, ces restaurants de burgers proposent aussi un wrap baptisé "La cagole" 

En août 2020, l'inspection du travail de la Loire avait indiqué avoir constaté la présence "d'inscriptions qui peuvent avoir un caractère sexiste" et ajoutait attendre "une réponse adaptée à la gravité de la situation de la part de l'employeur", lui rappelant son obligation de ne "pas porter atteinte à la dignité, ou créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant".

Dans un courrier adressé à la fin du mois de janvier au Conseil des Prud'hommes de Saint-Etienne, l'avocat de l'enseigne avait répondu que "pas un seul des 200 salariés ne s'était plaint des slogans humoristiques apposés sur les tee-shirts (...) ni fait remonter à sa direction avoir été l'objet de remarques salaces".
 

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