Les partiels ont lieu ces 7 et 8 décembre 2020 pour les étudiants en médecine de Saint-Etienne. Mais faute de salle spécifique pour accueillir les cas positifs ou contacts Covid, certains vont devoir redoubler leur première année. Les associations d'étudiants montent au créneau.
"Incompréhensible et inacceptable", s'indignent les étudiants élus de l'UFR de Médecine de Saint-Etienne. Ce lundi 7 et mardi 8 décembre 2020, l'heure est aux épreuves comptant pour le passage en deuxième année. Mais voilà, le protocole sanitaire permettant d'isoler les cas positifs et contacts Covid mis en place lors des partiels du mois de juin, n'a pas été reconduit. Résultat : certains vont devoir redoubler.
Dans une lettre ouverte datée du samedi 5 décembre 2020, cinq associations stéphanoises d'étudiants en médecine dénoncent cette "exclusion" d'office du sélectif concours de passage. L'incompréhension est d'autant plus grande, que les épreuves du mois de juin, avec une salle réservée pour les cas positifs et cas contacts Covid, s'étaient très bien déroulées, "alliant sécurité et équité des chances pour tous les étudiants".
Les représentants étudiants dénoncent la décision du @gouvernement excluant d’office les étudiants covid+ du concours PASS.
— EMES (@ElusMedSainte) December 6, 2020
Insensé et contre productif, les étudiants malades viendront sans se signaler, et donc sans être isolé dans une salle, pour ne pas redoubler injustement ! pic.twitter.com/PFpMAN7GHG
Redoubler ou prendre le risque de créer un cluster
600 étudiants sont inscrits aux épreuves PASS (Portail Accès Santé Spécifique), prévues ces 7 et 8 décembre 2020. La semaine dernière, les prétendants à la deuxième année de médecine ont appris l'absence de dispositif spécifique Covid. Les cas positifs et les cas contacts "ne doivent pas se rendre aux épreuves. Ils pourront redoubler tout en conservant la possibilité de passer une deuxième fois le difficile concours d'accès à la deuxième année", explique Elouan Morcel, vice-président de l'association stéphanoise Fasee."Insensé et contre-productif, les étudiants malades viendront sans se signaler, et donc sans être isolés dans une salle, pour ne pas redoubler injustement", peut-on lire sur le compte Twitter de l'EMES. "Les étudiants touchés ont le choix entre perdre une année ou se rendre quand même aux examens, en prenant le risque de créer un cluster, ce qui accroit l'anxiété de tous", renchérit Elouan Morcel.
Cinq associations étudiantes de Saint-Étienne signataires d'un communiqué commun, réclament le retrait de la note de service de la Direction générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle (DGESIP), qui créée, selon elles, une "absence d'équité entre les étudiants".
Du côté de la présidence de la faculté de médecine de Saint-Etienne, Philippe Berthelot dit ne pas avoir eu le choix. "Cela fait plusieurs mois que l'on travaille à cette situation et que l'on s'est mis en ordre de marche pour appliquer toutes les règles sanitaires". Le doyen ne peut que se contenter de répéter que les étudiants absents lors de ces examens pourront, sur certificat médical, voir annuler leur 1ère année. Ils pourront "candidater" une seconde fois. Mais ce sera leur dernière chance de faire médecine.