Pour la station de Chalmazel dans la Loire, la réouverture est "une question de survie"

Alors que les stations de ski restent fermées dans le contexte de crise sanitaire, Jean-Yves Bonnefoy, représentant de la station de ski de chalmazel et vice-président du Conseil Départemental de la Loire, explique que la réouverture est "une question de survie". Interview.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Alors que le gouvernement a décidé de prolonger la fermeture des stations de ski dans le cadre de la crise sanitaire, les professionnels et élus de la montagne réclament, ce vendredi 8 janvier, une date "définitive" de réouverture des remontées mécaniques, pour sauver les vacances de février. Pour Jean-Yves Bonnefoy, représentant de la station de ski de chalmazel dans la Loire, la réouverture est "une question de survie".

 

FTV : Quelle est votre réaction face à la prolongation de la fermeture des remontées mécaniques annoncée jeudi par le premier ministre ?

Je suis déçu et frustré, d'autant que cette année, on a la chance d'avoir beaucoup de neige. On a des conditions extrêmement bonnes, on a des arbres recouverts de neige, et on pourrait avoir une très bonne saison. Alors forcément, on est déçus, mais on ne va pas se mettre hors-la-loi. Notre espoir c'est vraiment de pouvoir fonctionner pour les vacances de février, qui permettraient de rattraper une bonne partie de la saison.

 

L'année dernière déjà, la situation était pas facile pour chalmazel, il n'y avait pas de neige : 33 000 de chiffre d'affaire seulement pour la station. Le conseil départemental avait dû verser 600 000 euros pour compenser les pertes. L'ouverture cette année, c'est une question de survie pour vous ?

Oui, c'est une question de survie, économiquement oui, mais aussi socialement : Chalmazel, l'hivers, c'est une centaine de personnes qui travaillent sur la station. Ce sont aussi des retombées sur l'ensemble des communes environnantes, en termes d'hébergement ou de commerces... Enfin, c'est une question d'aménagement du territoire, avec une carte touristique importante à jouer.

 

Comprenez-vous néanmoins les décisions de fermeture prises par le gouvernement ?

On aurait pu proposer d'ouvrir avec le respect de consignes sanitaires strictes, en ayant des files d'attente espacées et en limitant au besoin le nombre de personnes accueillies sur la station, avec par exemple un système de pré-réservation. Les choses sont ce qu'elles sont, mais nous on est prêt. On a travaillé le domaine pour ouvrir tout de suite en cas de d'ouverture, et pour accueillir nos clients dans de très bonnes conditions. 

 

Malgré tout, ces contraintes entraînent-elles une réflexion pour revoir l'offre de la station ? 

Avec la pandémie, dès le mois de mai, dès le premier déconfinement, il y a eu énormément de personnes qui sont allées sur nos monts du Forez. Je pense que les gens ont eu un besoin de nature, un besoin d'évasion après le confinement. Pour les années à venir, effectivement nous envisageons donc de transformer la station pour passer d'une activité de l'hiver aux quatres saisons, ce qui occasionne un investissement de 10 millions d'euros qui est déjà prévu. On envisage par exemple la création de parcours ludiques ou d'animations familiales.

Jean-Yves Bonnefoy est vice-président du Conseil Départemental de la Loire en charge du sport et représentant de la station de ski de chalmazel (Loire)

 

Selon Domaine Skiable de France, les stations de ski ont perdu 1.6 milliard d'euros de chiffre d'affaires à Noël, qui s'ajoute aux 1.7 milliard d'euros déjà perdus au printemps.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information