Un "entraîneur-droniste" de nationalité canadienne a été placé en garde à vue puis déféré au parquet de Saint-Etienne, après avoir filmé, sans autorisation, l'entraînement d'une équipe néo-zélandaise au-dessus du stade Auguste Dury à Saint-Etienne.
Les policiers ont interpellé un homme de 43 ans dans la Loire. L'individu s'est permis, à l'aide d'un drone, de filmer l'entraînement d'une équipe sportive de Nouvelle-Zélande.
L'homme a ensuite admis être entraîneur et ressortissant canadien.
Il a été déféré au parquet de Saint-Etienne pour "maintien d’un aéronef sans équipage au-dessus d’une zone interdite."
Survol de drone
Les faits se sont produits le 22 juillet 2024, en fin de matinée.
Les services de police chargés de la surveillance du stade Auguste Dury à Saint-Etienne dans la Loire, ont été avisés par le superviseur des sites olympiques d’entraînement, de la présence d’un drone en vol stationnaire au-dessus du stade.
L'alerte a été donnée par le manager de l’équipe de Nouvelle Zélande qui avait aussi suspendu l’entraînement en apercevant le drone.
Les policiers ont alors procédé à l’interpellation du pilote. Ce dernier, un ressortissant canadien de 43 ans avait filmé l’entraînement à huis clos de l’équipe féminine de Nouvelle Zélande à l’aide d’un drone. L'appareil a été saisi dans le cadre de la perquisition de sa chambre d’hôtel, ainsi que l’ensemble des appareils électroniques d’analyse des vidéos utilisés par l’intéressé.
Garde à vue
Placé en garde à vue, ce dernier expliquait être entraîneur sportif pour des équipes de jeunes joueurs de football au Canada et être en France dans le cadre de fonctions d’analyste sportif indépendant, travaillant pour la fédération canadienne de football au profit de l’équipe féminine de ce pays, et faisant en tant que tel, partie de la délégation canadienne.
L’exploitation des images fixées par l’intéressé, démontraient qu’il s’agissait de phases d’application de consignes données par leur entraîneur aux joueuses de l’équipe néo-zélandaises.
Cependant une précédente captation d’images avait eu lieu, le 20 juillet, alors qu’elles s’entraînaient dans les mêmes circonstances au stade Michon à Saint-Etienne.
Sa garde à vue a été prolongée par le parquet. L’intéressé a pu expliquer que ces vidéos lui auraient permis de connaître la tactique de l’équipe adverse.
Il reconnaissait aussi les faits commis le 20 juillet passés initialement sous silence.
8 mois avec sursis
Le gardé à vue ayant reconnu les faits, il a été jugé dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité après avoir été déféré au parquet cet après-midi du chef de maintien d’un aéronef sans équipage au-dessus d’une zone interdite.
Ce délit est réprimé par les peines maximales d’un an d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende. Dans le cadre de cette procédure, il a accepté en présence de son avocat sa condamnation à une peine de 8 mois d’emprisonnement avec sursis, assortie de la confiscation de l’ensemble des scellés.
Cette peine a été homologuée par le juge délégué chargé de statuer sur la procédure.