Après la mort du jeune Nahel, tué par un policier en juin dernier, des violences avaient éclaté dans plusieurs villes de France. La mairie de la Ricamarie dans la Loire avait été incendiée le 1er juillet. Deux mineurs ont été interpellés pour ces faits le 28 novembre.

Plusieurs personnes s'étaient introduites par effraction dans la mairie de La Ricamarie dans la Loire, dans la nuit du 30 juin au 1er juillet. Elles avaient mis le feu à des poubelles, déclenché un incendie et causé de nombreux dégâts au rez-de-chaussée du bâtiment. Des actes de vandalisme qu'avait dénoncé le maire, Cyrille Bonnefoy. Les dégradations s'élèvent à plus de 530 000 euros. 

Une enquête vient de permettre "d’élucider l’un des faits les plus graves en termes d’atteinte aux institutions commis dans le ressort du tribunal judiciaire de St-Etienne", a-t-on appris du parquet le 29 novembre.

Cinq mois d'enquête

L’expert en recherche des causes de l’incendie avait détecté "la présence de produit accélérant au niveau de la porte d’accès aux services techniques, ce qui caractérisait a fortiori l’intention des auteurs des faits", relate le procureur de la République de St-Etienne.

De nombreuses vidéos ont été analysées par la police de Firminy, menant à l'identification de deux personnes mineures, déjà connues des services judiciaires. L'enquête aura duré cinq mois, même si l'ensemble des personnes impliquées n'ont pas pu être identifiées, selon le parquet.

Y.M, mineur de 17 ans domicilié dans la commune était ainsi formellement identifié par sa tenue vestimentaire, tout comme A.H, mineur de 16 ans domicilié à St-Etienne mais dont une partie de la famille vit à La Ricamarie. Ils ont été interpellés et placés en garde à vue mardi 28 novembre.

Audiences prévues en décembre et février

Lors de sa garde à vue, Y.M a reconnu sa participation aux violences et à l'effraction du bâtiment, d'avoir participé aux tirs de mortiers d'artifice et avoir transporté à l’intérieur du bâtiment des cartons de pizza enflammés. Toutefois, le jeune homme a précisé que l’incendie avait déjà été déclenché par d’autres personnes. Il a été placé sous contrôle judiciaire, contrairement aux réquisitions du parquet qui réclamait une détention provisoire. Il est convoqué le 12 décembre prochain devant le tribunal.

Le plus jeune, A.H a reconnu quant à lui l’incendie de poubelles et le jet de projectiles sur la façade du bâtiment public, mais a nié toute implication dans l’incendie. Selon lui, il aurait été poussé à agir par d’autres individus plus âgés. Il aurait agi sous l’emprise de cannabis. Le juge des enfants a décidé de son placement sous contrôle judiciaire.

Confiée à la Protection Judiciaire de la Jeunesse, cette mesure lui fait interdiction de se rendre à la Ricamarie, sauf en présence de ses parents, et de sortir de son domicile entre 20 et 7 heures. Son audience est prévue le 6 février 2024. En attendant, le jeune A.H devra se soumettre à des soins.

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