Industrie, recherche, coeur de ville... Tels sont les thèmes du déplacement du président de la République Emmanuel Macron dans le département de la Loire, ce lundi 25 octobre, à Saint-Etienne et Montbrison. Il y a également rencontré le maire LR Gael Perdriau.
Le président de la République Emmanuel Macron est en visite officielle dans le département de la Loire, ce lundi 25 octobre, à Saint-Etienne et Montbrison.
C'est sa première visite dans la Loire depuis qu'il a été élu président.
Voici son programme officiel :
11h30 : Visite de l'entreprise Siléane, à Saint-Etienne. La visite de l'entreprise se déroule en compagnie du ministre de l'économie Bruno Lemaire, d'Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l'économie, et chargée de l’industrie, mais aussi du maire LR de Saint-Etienne Gael Perdriau, le député LREM Jean-Michel Mis, et le PDG de Siléane Hervé Henry.
Cette entreprise pratique la "robotique adaptative", c'est-à-dire l'intelligence artificielle. Agée d'une vingtaine d'années et employant une centaine de personnes, elle produit notamment des robots qui conditionnent des poches de perfusion pour le domaine médical, ou qui gèrent les déchets dans le domaine nucléaire.
Ils sont conçus pour gérer des situations imprévisibles, capables, si les choses ne se passent pas comme prévu, de s'ajuster et d'évoluer. Un échange, puis un déjeuner est programmé avec les salariés.
Le plan d'investissement France 2030 consacrera 800 millions d'euros au secteur
de la robotique, dont 400 millions pour la fabrication de ces robots qui intègrent
de l'intelligence artificielle, a annoncé Emmanuel Macron : " Dans quelques jours, un appel sera lancé aux entreprises comme la vôtre, accompagné de start-ups et de laboratoires au projets innovants. Et 400 millions seront financés pour accompagner la transformation industrielle vers des machines intelligentes" a dit le président.
14h15 : Visite de la friche Gégé à Montbrison. Emmanuel Macron se rend sur le site de l'ancienne entreprise "Gégé", devenue aujourd'hui une friche industrielle, et vouée à un projet de requalification.
Montbrison avait en effet été sélectionnée en mars 2019 parmi les 222 villes labellisées "Action Cœur de Ville" pour une expérimentation intitulée « Réinventons nos cœurs de ville » au titre de la reconversion de la friche GéGé. C'était le nom de l'usine qui occupait, auparavant ce site, et qui fabriquait des jouets.
L’essentiel du projet concerne la rénovation de la partie de l’usine située le long de l’avenue thermale. L’architecture typique du bâtiment sera préservée et restaurée, l’intérieur sera travaillé pour proposer 30 logements sociaux et adaptés pour les séniors (tous équipés d’espaces extérieurs), un restaurant scolaire, un pôle médical et une salle intergénérationnelle. Des espaces extérieurs généreux seront créés, avec un jardin partagé et deux nouvelles places publiques qui permettront de faire vivre le site. 27 logements en accession et une crèche seront répartis sur deux immeubles qui seront construits après démolition de la partie arrière de l’ancienne usine. 10 maisons de ville avec des extérieurs complèteront ce programme mixte et intergénérationnel, qui comportera au total 67 logements.
Cette visite devrait être suivie, à 16h30, d'un échange avec les élus à la mairie de Montbrison.
Devant la boutique Pralus
Après les robots et les poupées, place aux chocolats. Le président Marcon s'est rendu à la boutique de chocolats Pralus, rue Tupinerie à Montbrison. François Pralus y est fait chevalier dans l'Ordre national du mérite, devant sa boutique.
Le président s'est ensuite offert un bain de foule, place de la mairie.
Échange calme et poli avec une aide-soignante, non vaccinée, qui lui dit : "J’attends que vous me rendiez mon emploi". Le président lui répond: "on fait confiance aux autorités de santé qui ont validé le vaccin. Je vous invite à vous faire vacciner, c’est tout ce que je peux faire pour l’instant."
Plusieurs questions pour savoir s’il compte se représenter, il esquive. Interpellé par une soignante de St Etienne, il explique : "C'est normal que le gouvernement ait demandé aux soignants d'être vaccinés"... "Les impôts ont baissé" rappelle-t-il.
"Il faut augmenter pouvoir d'achat de ceux qui travaillent" lui dit-on.
Un entretien "constructif" avec le maire de Saint-Etienne
Selon notre journaliste sur place Philippe Rejany, Le maire (LR) de Saint-Etienne Gael Perdriau a rencontré le président dès son arrivée dans un salon de l'aéroport, à Andrézieux-Bouthéon. Un entretien qui a duré environ 45 minutes (une dizaine de minutes était prévue).
Gael Perdriau, qui ne s'est guère privé, dans le passé, de critiquer l'action du président, a demandé à Emmanuel Macron de "relancer le projet d'autoroute A45". Il a également réclamé "des aides de l'Etat pour aider à financer l'enseignement supérieur ". Gael Perdriau indique que le président lui a accordé une "écoute attentive".
Ce matin, dans une tribune libre, intitulée " La réindustrialisation du pays doit se faire essentiellement à partir de technologies nouvelles et non pas en rapatriant des fabrications relevant de technologies anciennes" et publiée sur le site internet atllantico.fr, le maire et vice-président Les Républicains interpelle le président sur le sujet de la réindustrialisation et de la mondialisation : "Le président de la République ne mesure pas à quel point en embrassant la cause de la réindustrialisation il pose, en définitive, la question de la société à laquelle nous aspirons réellement. Voulons-nous d’une vision néo-libérale acceptant toutes les évolutions de la mondialisation ou bien souhaitons-nous moderniser notre modèle républicain fondé sur un universalisme plaçant l’homme au cœur de nos politiques ?" explique Gael Perdriau, qui conclut : " Emmanuel Macron choisira-t-il alors d’écrire une nouvelle page de l’Histoire de France ou acceptera-t-il de n’être que le rédacteur de la page française de l’histoire de la mondialisation ?"
Un accueil des syndicats
Une manifestation, annoncée par l'Union syndicale "Solidaires Loire" à 12h30 place Jean Jaurès à Saint-Etienne a réunit une centaine de participants, selon notre équipe sur place.
"Nous ne pouvons pas le laisser dérouler sa petite visite comme si la situation n’était pas alarmante à cause des politiques qu’il mène avec son gouvernement " expliquent les organisateurs dans un communiqué.