Le gouvernement va débloquer un crédit d'impôts d'1,6 million d'euros pour l'équipementier ferroviaire stéphanois Saira Seats, mis en grande difficulté par la faillite de son actionnaire italien.
"Une première moitié de cette somme sera versée dès mardi, suivie quelques jours plus tard du second versement, pour un montant total de 1,6 million d'euros", précise-t-on auprès du cabinet du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.
Cette somme correspond aux crédits d'impôt recherche (CIR) et au Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) acquis par Saira Seats sur les années 2014 à 2016.
Ces derniers avaient été bloqués par la direction générale des finances publiques depuis le placement en mai 2016 de l'entreprise française en situation d'insolvabilité par un tribunal italien, alors "qu'elle ne l'était pas", selon sa direction, qui estime avoir été victime d'une "fraude au jugement". "C'est une excellente nouvelle et cette décision, aujourd'hui, du ministre de l'Economie va permettre d'envisager pour les prochains mois l'avenir de Saira Seats de ses 180 employés beaucoup plus sereinement", a souligné le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau (LR), dans un communiqué.
"On reprend confiance dans les élus et on espère que les commissaires extraordinaires nommés par la justice italienne vont arrêter de jouer avec nous comme ils le font depuis plus d'un an", a réagi pour sa part Hervé Michalon, secrétaire du comité
d'entreprise de Saira Seats.
Les salariés de l'équipementier ferroviaire avait fait une semaine de grève fin mai pour obtenir le soutien des pouvoirs publics.
Bruno Le Maire et le ministre italien du Développement économique, Carlo Calenda, qui doivent se rencontrer lundi à Rome et mercredi à Paris, aborderont la question de la cession rapide de Saira Seats à l'un des repreneurs qui se sont manifestés.
Saira Seats, un des deux fabricants français de sièges pour le ferroviaire, a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 32 millions d'euros, principalement en direction d'Alstom, de Bombardier et de la SNCF. Elle compte aujourd'hui 180 employés (dont 50 intérimaires).