Santé. "On propose une sorte de maillon manquant", le centre de soins non programmés, une solution efficace aux déserts médicaux

Le centre de soins non programmés de Feurs a déménagé pour investir les anciens locaux des urgences de l'hôpital. Des locaux plus vastes, une proximité avec le centre hospitalier et son laboratoire ont permis d'augmenter le nombre de prises en charge quotidiennes. Les habitants sont soulagés.

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Le centre de soins non programmés, ouvert en novembre, prend en charge 45 personnes par jour. Une bonne nouvelle pour les habitants qui peinaient à trouver un médecin comme dans bon nombre de communes françaises. La collaboration avec l'hôpital et son laboratoire permet d'alléger les prises en charge pour chacun en les répartissant selon les nécessités de soins.

Au service de la population

"L'objectif est de rendre service aux patients du Forez parce qu'on sait qu'il y a de grandes difficultés, que ce soit sur la médecine générale ou même l'accès aux soins plus complexes, plus techniques. Et nous, on voulait proposer une sorte de maillon manquant entre la médecine de ville et la médecine hospitalière via les urgences" détaille Henri Volle, l'un des 15 médecins à l'origine du projet. Originaire de ce territoire, il souhaitait apporter une aide concrète aux habitants.

On ne compte pas nos heures, notre mission fait sens et on travaille pour l'intérêt général.

Henri Volle

Un des médecins créateurs du centre

Il a lui-même repeint les murs avant l'ouverture du centre sur son temps de repos, sa famille est venue lui prêter main-forte. La Région a attribué des subventions pour acquérir du matériel médical. Les médecins sont délestés de toute démarche administrative et sont rémunérés à l'acte. Un infirmier est venu compléter les effectifs et décharge les médecins d'un certain nombre d'actes. Il assure la prise en charge des patients, les soins techniques, fait des pansements, prend les constantes, perfuse les patients. 

Une collaboration "public / privé"

Côté patient, le centre a été accueilli avec beaucoup de soulagement. "Ça permet d'avoir des médecins sans rendez-vous. Moi, voilà un an que je suis dans la région et je n'ai toujours pas réussi à avoir un médecin traitant", justifie Christophe, venu au centre pour un torticolis très handicapant.

Son voisin, le centre hospitalier, a accueilli le centre de manière très positive. La mise en place a exigé un an de travail.

Mieux vaut un centre de soins programmés que rien du tout. Où iraient tous ces patients qui n'ont pas besoin d'hospitalisation ?

Edmond Mackowiak,

Directeur du centre hospitalier du Forez

"Ce n'est pas un échec pour service public parce que s'il n'y avait pas l'hôpital à côté du centre de soins non programmés, il n'y aurait pas cette coopération normale. Il a besoin de nous, nous avons besoin de lui et on travaille ensemble. C'est une réussite. Une coopération "public / privé" se réjouit Edmond Mackowiak, directeur du centre hospitalier du Forez. À la question de la présence de médecins alors que les urgences ont fermé, car elles en manquaient, il répond : "Les médecins ont choisi de travailler dans le contexte du CSNP et non pas en tant que salarié d'un hôpital public. C'est leur choix".

Le centre est ouvert 7 jours sur 7 de 10h00 à 20h00 et souhaite encore monter en compétences. Il soulage 45 patients par jour en moyenne. Il ne se substitue pas à un service d'urgence.
L'équipe médicale travaille sur un projet identique en Haute-Loire, à Yssingeaux.

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