Il se faisait payer pour introduire des colis dans le centre pénitentiaire de La Talaudière, dans la Loire. Le surveillant a été condamné à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne.
Trois ans de prison, dont la moitié avec sursis, pour un surveillant du centre pénitentiaire de La Talaudière (Loire). C'est la peine à laquelle l'a condamné le tribunal correctionnel de Saint-Etienne pour avoir monnayé l'introduction de colis à destination des détenus.
20.000 euros de gains
Le prévenu a affirmé qu'il s'était "laissé entraîner par gentillesse à rentrer des colis". Assurant sa défense sans avocat, il a tout de même reconnu en avoir retiré des profits, mais moins que les 20.000 euros évoqués dans le dossier.
Dénonçant la "gravité et l'ampleur des faits" commis par ce "représentant de l'autorité publique", le parquet avait requis quatre ans de prison dont deux avec sursis.
Des sacs contenant de la drogue
Les mises sur écoute opérées en juillet et août 2019 ont révélé la variété du contenu des nombreux sacs que ce surveillant parvenait à faire rentrer dans l'établissement. Sans être contrôlé par ses collègues, il a fait passer des denrées alimentaires, des consoles de jeux et téléphones portables, mais aussi des stupéfiants et même une piscine gonflable.
Au terme des deux jours d'audience, neuf autres personnes (des détenus et des membres de leur famille) poursuivies pour corruption active et infraction à la législation sur les stupéfiants ont été condamnées à des peines allant jusqu'à 18 mois de prison.
Le surveillant du centre a également été condamné à une interdiction définitive d'exercer dans la fonction publique et à la confiscation de son véhicule, une Audi Q3.