Les manifestantes craignent que le centre de soins et de prévention en addictologie Hauquelin soit "réorganisé". Elles sont actuellement 11, infirmières, assistante sociale, médecin, psychologue, ou encore éducatrice spécialisée. Le centre pourrait perdre 4 de ces postes à la fin de cette année.
Le centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie situé rue Hauquelin, en plein coeur de Grenoble, accueille depuis une quarantaine d'années les personnes sous l'emprise de drogues, et menaçant quelquefois de mettre fin à leurs jours. Parmi ces personnes, des jeunes souffrant d'un mal-être dévastateur. Pour prendre en charge de telles situations, complexes et délicates, 11 femmes aux compétences multiples travaillent ensemble. Elles craignent de perdre bientôt 4 postes d'assistante-sociale et éducatrice spécialisée."Soigner ces personnes, c'est prendre en compte la pathologie mais aussi ses dimensions sanitaires, psychiatriques et socio-économiques", explique l'une des professionnelles travaillant au centre Hauquelin. C'est pour cette raison que le centre emploie personnel médical ET social. Et c'est cette richesse de compétences que les manifestantes craignent de perdre.
Ce matin, le centre était fermé pour cause de grève. Les salariées, entourées de nombreuses personnes et associations d'usagers venues les soutenir, se sont rendues, banderoles à la main, du centre-ville au CHU Michallon.
Ecoutez le témoignage de Stéphane, suivi depuis 6 ans au centre Hauquelin
Le reportage d'Isabelle Guyader et YM Glo
Intervenants : Gisèle Bastrenta Psychologue centre de soins Hauquelin, Pr Jean-Pierre Zarski Président commission médicale du CHU