Ce procès des meurtriers présumés de Mehdi Chine va de rebondissement en rebondissement. Cette fois, c'est un accusé qui manque à l'appel. Radhounane Behloul, qui comparaît libre, n'est pas revenu ce lundi 11 avril en début d'après-midi. L'audience a été suspendue pendant plus d'une heure.
En matinée, l'avocat général avait requis de 27 à 28 ans de réclusion criminelle à l'encontre de cet accusé que l'on ne pensait pas être au premier plan dans cette affaire, le meurtre de Mehdi Chine en 2010. D'ailleurs, il ne figurait pas dans la liste des mis en examen une fois l'enquête bouclée et c'est la Chambre de l'Instruction qui avait finalement décidé de l'inculper.
Selon son avocat, Me Dreyfus, Radhounane Behloul se serait fait agressé pendant la pause déjeuner. Il était en voiture avec sa mère, lorsqu'il aurait été coursé. Depuis, il est introuvable.
D'après l'huissier, Behloul est tenu d'être présent lorsque la parole sera donnée aux accusés, avant que les jurés partent délibérer, ce qui ne devrait pas intervenir avant mardi après-midi. Le Ministère public a demandé un mandat de dépôt.
Une suspension d'audience a eu lieu en début d'après-midi pour évoquer ce nouveau rebondissement dans un procès qui avait été renvoyé en mars 2015. Me Girault, avocat de Nassim Cherrad, a demandé une prolongation de cette suspension jusqu'à mardi matin, en raison "d'un manque de sérénité", ce qui a été refusé.
A la reprise, un autre accusé, Karim Bououdine portait un tee-shirt sur lequel était inscrit: "Je suis innocent". Lors du premier procès, lorsqu'on lui demandait de décliner son identité, il répondait systématiquement: "Je m'appelle innocent".
Compte-rendu d'audience, Céline Aubert-Egret & Yves-Marie Glo