CGT, CFDT, FO, les syndicats d'EDF s'unissent contre "les dangers de la privatisation des barrages". Ce mercredi 4 novembre, ils étaient en grève. Une mobilisation forte en Isère.
Les salariés des barrages hydroélectriques sont mobilisés pour protester contre l'impact social de la loi sur la transition énergétique et la politique européenne.
La Commission européenne a en effet adressé une mise en demeure à la France pour ne pas avoir favorisé la concurrence dans l'attribution des concessions hydroélectriques, très majoritairement aux mains d'EDF. Propriétés à 100% de l'Etat, les barrages sont actuellement concédés en France en très grande majorité à EDF et dans une moindre mesure, à Engie (ex-GDF Suez), via ses filiales Compagnie nationale du Rhône (CNR) et Société hydroélectrique du Midi (Shem).
La France compte au total quelque 400 concessions hydroélectriques. Celles gérées par EDF représentent une puissance installée de 20.400 mégawatts (MW) sur un total de 24.300 MW (environ 85%).
Ce mercredi, la mobilisation a été particulièrement forte dans les Alpes, où des salariés du nucléaire se sont joints aux grévistes. Selon la CGT UP Alpes, une trentaine d'installations hydrauliques dans la région ont été touchées par des piquets de grève. La production était "à zéro".
Reportage à Grenoble de Joëlle Ceroni et Jean-Pierre Rivet
Dans un communiqué, la CGT a annoncé que le mouvement, partout en France, a entraîné des baisses de charge cumulées de 7.000 MW dès mardi soir, qui auraient atteint 9.000 MW ce mercredi.
Dans un communiqué, FO a appelé le gouvernement à prendre "des mesures cohérentes envers EDF", entreprise nationale que "beaucoup rêvent de détruire".