La mortalité routière s'est stabilisée en 2019 en France, selon un bilan définitif. Mais en Auvergne-Rhône Alpes, le nombre de morts a fortement augmenté. Une hausse de 16,8 % a été enregistrée.
La mortalité routière a très légèrement augmenté en France en 2019 avec 3.498 personnes tuées, soit dix de plus qu'en 2018, année la moins meurtrière jamais enregistrée, selon un bilan définitif dévoilé ce mardi 2 juin 2020. La très légère baisse de la mortalité sur les routes de France métropolitaine (3.244 morts, -0,1%) est compensée par la hausse des décès en Outre-mer (254 morts, +5,8%). Les autres indicateurs comme le nombre de personnes blessées et le nombre d'accidents corporels sont en légère hausse en France métropolitaine.
Mais selon les régions, les réalités sont très contrastées avec une forte hausse de la mortalité routière en Auvergne-Rhône-Alpes (+16,8%) et une baisse importante en Île-de-France (-13,3%).
La vitesse, première cause d'accidents mortels
"L'analyse des facteurs d'accidents confirme le rôle de la vitesse excessive ou inadaptée comme première cause des accidents mortels", souligne la Sécurité routière dans un communiqué.L'année 2019 a notamment été marquée par une baisse de la mortalité hors agglomération et hors autoroutes avec 72 vies épargnées (-4%), notamment chez les automobilistes (-24 tués), les motards (-20 tués) et les piétons (-19 tués). "Ce réseau est constitué à 90% par les routes sur lesquelles la vitesse maximale autorisée a été abaissée à 80 km/h au 1er juillet 2018", relève la Sécurité routière. Cette mesure peut faire l'objet de dérogations depuis fin décembre et la promulgation de la loi mobilités.
Augmentation de la mortalité en agglomération
Depuis le début de l'année, plusieurs départements comme la Creuse, le Cantal et ce mardi le Loir-et-Cher, ont commencé à revenir aux 90km/h. En agglomération, la mortalité a en revanche augmenté de 8% par rapport à 2018 (+74 tués), touchant d'abord les motards (+27 tués) et les piétons (+22 tués).Les autoroutes, où la mortalité a baissé de 55% depuis 2000, ont fait moins de décès en 2019 qu'en 2018 (-2%).