Matthieu Chamussy a annoncé que Sylvie Pellat-Finet serait "sa" numéro 2 sur la liste UMP qu'il conduit à Grenoble. Une union entre centre-droit et UMP qui agace le candidat centriste Philippe de Longevialle. Sylvie Pellat-Finet était l'invitée du 19/20 de France 3 Alpes, ce samedi 25 janvier.
Sylvie Pellat-Finet et Matthieu Chamussy n’en sont pas à leur coup d’essai, ni même à leur premier duo. En 2004, déjà, ils avaient mené campagne ensemble pour la Région. Le chef de file de la droite au Conseil municipal de Grenoble avait, à l'époque, perdu son siège de conseiller régional à l'issue de ces élections.
Depuis, une amitié sincère est née entre eux. Un respect mutuel jamais démenti, qui a décidé Sylvie Pellat-Finet à accepter ce tandem pour les Municipales. Ce qui l'a convaincue définitivement, c'est l'absence de liste du côté de l'UDI à Grenoble.
"On a toujours échangé", explique-t-elle. "Matthieu Chamussy a su porter l’opposition municipale, ce n'était pas facile. C'est un travailleur acharné".
Pour Matthieu Chamussy, cette alliée est précieuse. Sylvie Pellat-Finet est d'abord une politique très ancrée dans le monde économique. Depuis 30 ans à la CGPME (Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises), elle défend les patrons et les commerçants. Le terrain, elle connaît. Depuis 10 ans, c'est aussi au Conseil Régional de Rhône-Alpes qu'elle défend les dossiers économiques.
Après des études de droit, c’est pour soutenir un homme qu’elle est entrée en politique. Son père, le conseiller général Roger Pellat-Finet. Elle a été sa directrice de campagne à plusieurs reprises. "J'adore le travail en équipe, les campagnes", confie-t-elle. "J'aime les challenges".
Pour l'UMP grenobloise, c’est aussi une façon de s’attirer les bonne grâces de l'électorat centriste.
Une union entre le centre-droit et l'UMP qui dérange...
Une union entre le centre-droit et l'UMP, cela n’a rien d’étonnant. Cela fait pourtant grincer des dents Philippe de Longevialle. L'adjoint à l'Urbanisme de Michel Destot se présente comme LE candidat du centre.
Après l'annonce officielle de l'arrivée de Sylvie Pellat-Finet sur la liste Chamussy, Philippe de Longevialle a reçu la presse. Il n'a pas manqué de rappeler des propos de Jean-Louis Borloo, à une époque où le patron de l’UDI martelait "qu'il ne ferait jamais liste commune avec Alain Carignon". Aujourd'hui, l'ancien maire de Grenoble est en position éligible sur la liste de Matthieu Chamussy.
Jean-Louis Borloo a-t-il donné son accord pour ce mariage de raison? D'ailleurs, a-t-il été consulté?