Une cellule spéciale de la gendarmerie, la cellule Ariane, travaille en région parisienne pour tenter de déterminer si Nordahl Lelandais a pu faire d'autres victimes que la petite Maëlys et le caporal Arthur Noyer. 900 dossiers d'homicides ou de disparitions non élucidés ont été rouverts.
Nordahl Lelandais a-t-il pu faire d'autres victimes que la petite Maëlys et le caporal Arthur Noyer ? C'est ce que cherche à déterminer la cellule Ariane installée en région parisienne. Les enquêteurs ont rouvert 900 dossiers de disparitions et d'homicides non élucidés.
Installée en région parisienne, la cellule Ariane a été mise en place en janvier 2018, après les meurtres de la petite Maëlys et du caporal Arthur Noyer. 7 enquêteurs de la gendarmerie nationale la composent. Ils travaillent en lien avec des enquêteurs en région et avec les magistrats, procureurs et juges d'instruction, chargés des différents dossiers.
900 dossiers étudiés
Deux méthodes de travail sont utilisées, explique Jean-Philippe Lecouffe, sous-directeur de la police judiciaire de la Gendarmerie nationale, superviseur de la cellule Ariane. La première, "systématique" recense "tous les dossiers de disparitions de personnes non résolues", pour "ne rien oublier". La deuxième, dite "intuitive", consiste à prendre les dossiers "les plus susceptibles de trouver un écho dans le parcours de Lelandais".
Depuis le lancement de la cellule Ariane, ce sont 900 dossiers qui ont été rouverts et qui sont étudiés. Nordahl Lelandais se trouvait-il dans la région de la disparition ? A-t-il pu fréquenter la victime ? Les enquêteurs tentent de répondre à toutes ces questions. Un travail colossal car les cas de disparitions examinés sont répartis sur "plusieurs années" et "sur une vingtaine de départements" détaille Jean-Philippe Lecouffe.
Sur les 900 dossiers étudiés, une vingtaine retiendrait pour l'instant l'attention des enquêteurs et des investigations supplémentaires sont en cours.
"On ne veut pas laisser espérer des choses"
Y a-t-il des rebondissements à attendre, d'autres cas de disparitions à imputer à l'ancien militaire, toujours présumé innocent ? Jean-Philippe Lecouffe ne souhaite faire aucun commentaire. "Nous travaillons dans l'intérêt des familles", "on ne veut pas laisser espérer des choses, tant qu'on a pas des éléments concrets".
La cellule Ariane pourrait achever ses travaux d'ici la fin de l'année ou le début de l'année prochaine. Un bilan sera fait à ce moment-là.
Regarder l'interview du général Lecouffe sur le travail de la cellule Ariane.