Un détenu de la prison de Saint-Quentin-Fallavier en Isère a giflé un surveillant venu lui apporter son repas ce vendredi 31 octobre vers midi. L’homme était connu pour de multiples récidives de violences physiques. Le syndicat UFAP UNSa Justice déplore une fois de plus le manque de personnel.
Il était 11h55 quand le surveillant a ouvert la porte de la cellule pour servir le repas au détenu. Ce dernier lui a administré une gifle magistrale en retour. Il s’est ensuite jeté sur deux auxiliaires d’étage et une bagarre a éclaté. Coups de poings, de pieds … L’alarme a été déclenchée. Des renforts sont arrivés pour maîtriser le détenu qui a finalement été menotté et placé en cellule disciplinaire.
Ce détenu était connu pour de multiples actes de violences. A 25 ans, il a un casier déjà bien chargé avec 7 condamnations pour agressions physiques, violences avec arme, recel ou vols en récidive. Il y a quelques mois il avait aussi exhibé son sexe devant une jeune surveillante de la prison. Il devra répondre de ses actes devant la justice. Une plainte va être déposée. Le jeune homme risque de prolonger son séjour en prison. Il devait être libéré en décembre prochain.
Le surveillant de prison, de son côté, n’en était pas à sa première agression. Il avait déjà été victime d’une autre agression il y a un an. Aujourd’hui, il souffre encore de séquelles psychologiques et physiques. Des douleurs chroniques au niveau d’une main rendent son travail en détention très pénible selon le syndicat UFAP UNSa Justice.
Le syndicat alerte une nouvelle fois sur les conditions de travail des surveillants. A Saint-Quentin-Fallavier, 23 postes ne sont pas pourvus à l’heure actuelle. Des vacances auxquelles il faut ajouter 11 situations de disponibilité ou détachement et un nombre d’accidents de travail record. L’an passé 74 agressions ont été recensés à Saint-Quentin-Fallavier. Résultat, les surveillants sont épuisés moralement et physiquement et les arrêts de travail se multiplient accentuant encore le problème.