Ce mardi 5 avril vers 12h30, un nouveau mouvement est organisé en opposition à la Loi El Khomri place Robert Schumann, derrière la gare. Aujourd'hui débute l'examen du projet de loi en commission à l'Assemblée nationale.
Cinq jours après les manifestations agitées du 31 mars, un nouveau mouvement est organisé pour contester la Loi Travail. A Grenoble, rendez-vous est pris derrière la gare.
Hier dans la soirée les personnes interpellées après les échauffourées ont écoppé de 4 à 8 mois de prison avec sursis. Ce matin, les étudiants tractaient, notamment devant Sciences-Po à Grenoble.
Ce matin des tensions ont éclaté devant plusieurs établissements parisiens.
Des manifestations sont prévues à Paris et dans plusieurs autres grandes villes de province. Le défilé parisien partira à 13h30 de la place de la Bastille. Si la zone B (Nantes, Rennes, Amiens, Strasbourg, Lille ...) est en vacances, les étudiants ont toutefois maintenu leur mouvement. Des rassemblements se tiendront à Marseille, Grenoble, Toulouse, Strasbourg tandis qu'à Nantes et à Rennes, des "actions coups de poing", sans plus de précision, seront organisées.
L'appel lancé par William Martinet, président de l'Unef (Union nationale des étudiants de France), est sans équivoque: c'est "surtout le nombre de jeunes qui seront dans la rue cette semaine qui fera bouger les lignes".
Aujourd'hui les organisations jeunesse sont reçues par plusieurs ministres, dont Najat Vallaud-Belkacem.
A Paris moins de lycées bloqués
Peu de lycées parisiens étaient bloqués mardi matin du fait des lycéens et aucun n'était fermé par décision administrative, quelques heures avant la manifestation contre la loi travail, mais plusieurs établissements étaient touchés par le mouvement en province.
Contrairement à la journée de mobilisation du 31 mars, les proviseurs parisiens ont décidé de ne fermer aucun lycée par mesure de sécurité, d'après le SNPDEN, le syndicat des chefs d'établissement. La réunion de la veille au soir, à laquelle participaient le préfet de police de Paris Michel Cadot et la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem a d'autre part rassuré les proviseurs.
A Paris, on ne comptait mardi en début de matinée qu'une poignée de lycées bloqués, contre la quinzaine rapportée jeudi dernier par la rue de Grenelle. Des étudiants tentaient de bloquer un des accès à l'université de Paris 8.
"Nous avons favorisé la tenue de débats, qui se tiendront au sein des lycées lorsqu"on a l'autorisation", explique-t-on au syndicat général des lycéens (SGL), qui privilégie une "diversification" des moyens d'action pour cette journée.
Syndicats lycéens et étudiants ont appelé à deux journées de mobilisation cette semaine: mardi, jour où débute l'examen du projet de loi en commission à l'Assemblée nationale, et samedi.