L'occupation des pelouses de la MC2 par les opposants à la loi travail dure depuis un mois à Grenoble. Pour les élus de la ville, il est temps de lever le camp. La droite l'exige, la municipalité, qui a toujours soutenu le mouvement, le souhaite également.
Sur le parvis de la maison de la culture à Grenoble, les premières « nuits debout » ont démarré début avril.
Celà fait maintenant plus d'un mois et le mouvement s'essouffle peu à peu.
Du côté de la mairie, on demande ...
L'équipe Piolle, qui soutenait cette occupation depuis le début, invite aujourd'hui les manifestants à trouver un nouveau mode d’action :"Nous sommes à leur disposition pour les accompagner dans ce changement de forme s'il nous paraît correct et acceptable "
A droite, on exige ...
Dans l’opposition, le discours est plus ferme. Et la goutte d’eau qui fait déborder le vase, c’est la manifestation organisée mardi soir par le mouvement. Une manifestation qui a dégénérée au centre-ville de Grenoble avec un bilan désastreux : 6 policiers blessés et de nombreuses vitrines et abris de bus vandalisés.Pour la droite iséroise, l'occupation devant la MC2 doit donc cesser sur le champ.
" Nuit debout, faut voir ce que c’est, à quoi ça ressemble. Ca ressemble plus au rond point Esmonin que l’on a vu se développer l’an dernier qu’à un rassemblement citoyen qui réfléchit sur l’avenir du monde. »
(NDLR : Bidonville, démantelé l'an passé, qui s'était implanté à hauteur d’un rond point sur l’avenue Edmond Esmonin)
Et du côté des manifestants, on débat !
Parmi les manifestants, aucune déclaration officielle pour l’instant, rien n’a encore été décidé, même si, beaucoup en conviennent, le mouvement doit évoluer.Reportage d’Aurélie Massait, Vincent Habran et Laëtitia Di Bin
Intervenants : Elisa Martin 1ère adjoint à la mairie de Grenoble, en charge de la tranquilité publique ; Mathieu Chamussy conseiller municipale LR mairie de Grenoble