Alors que des élus grenoblois pointent du doigt la gestion passée pour justifier le trou d'Alpexpo (2,4 millions d'euros), l'ancien secrétaire général monte au créneau.
"Les récentes déclarations politiques sur le dossier d'Alpexpo, mettant en doute ma probité et mon professionnalisme, m'obligent à sortir de ma réserve et à rétablir certaines vérités", explique Alexis Masset, secrétaire général de la SAEM ALPEXPO entre 2009 et 2011 mais salarié de la structure pendant plus de 20 ans.
Défenseur de Guy Chanal
Pour Alexis Masset qui nous a adressé un 'dossier', "la commission d'information mise en place par les élus (MIEP) ressemble plutôt à une mission de désinformation" et il va même plus loin "certains élus voudraient se dédouaner de toute responsabilité sur la situation actuelle et future d'Alpexpo en expliquant que cette perte découlerait d'une mauvaise gestion sur le seul exercice 2011 et de manquements dans la gestion du parc des expositions sous l'ère Guy Chanal, Directeur Général Mandataire Social. Par des déclarations politiciennes délirantes et des accusations diffamatoires à l'encontre de Monsieur Guy Chanal et de moi-même, on occulte la vérité sur la gestion et la gouvernance d'Alpexpo depuis dix ans. Oui Alpexpo est devant une impasse économique car certains n'ont pas pris les décisions de gestion que la situation imposait"
Alexis Masset dit rester "très serein pour répondre à toutes les questions devant la justice".
L'homme commente également la polémique autour de indemnité de départ (plus de 128 000 euros): "je l'avoue, ce n'est pas agréable que le montant d'une transaction qui devrait rester confidentiel entre les parties, soit ainsi exposé en public. J'avais 21 ans d'ancienneté et que je sache je ne me suis pas signé de chèque à moi-même !"
L'héritage de 2009
Sur les accusations portées sur des manquements sur la gestion d'Alpexpo. L'ancien secrétaire général détaille les procédures: "les règles de la comptabilité analytique et la procédure d'achat avec bons de commande sont les mêmes depuis de nombreuses années, elles n'ont pas été modifiées sous la direction de Guy Chanal. La comptabilité était supervisée par un cabinet d'expertise comptable et les comptes certifiés par un commissaire aux comptes".
"Sur le plan juridique Monsieur Guy Chanal a fait appels à des avocats spécialistes, pour le suivi juridique de la SEM, pour vérifier tous les contrats commerciaux et pour traiter les affaires sociales"
Au chapitre des 'petites perles' révélées par cet administrateur citons: "lors de l'audit réalisé à l'arrivée de Monsieur Guy Chanal nous nous sommes rendu compte que les bâtiments d'Alpes Congrès n'étaient plus assurés !". On apprend aussi qu'avant l'arrivée de Chanal, le contrat de gardiennage prévoyait des rondes de nuit avec maître chien mais que "les rondes n'étaient pas effectuées et l'entreprise de gardiennage n'employait pas de maître chien" ! Et ce n'est pas fini. En 2009, "une partie de la trésorerie de la SAEM avait été placée sur des placements toxiques (Madoff) qui engendrent des moins values importantes". Sur le plan social, il y avait à l'époque "5 directeurs pour un effectif total de 50 salariés !".
La démarche d'Alexis Masset est claire. Pointer du doigt l'héritage de 2009 et non ceux qui, selon lui, ont essayé de redresser le navire.
S'il 'balance' aujourd'hui, c'est avant tout parce qu'Alexis Masset dit subir un préjudice dans ses nouvelles activités professionnelles. "Il faut que de telles affirmations mensongères et calomnieuses cessent", termine-t-il.