Une fois le conseil municipal de Grenoble passé - lundi 17 décembre - faisons le point sur le trou d'Alpexpo et les mesures envisagées qui s'assimilent simplement à une reprise en main.
Un trou grand comment ?
Alpexpo, c'est 2 millions 400 mille euros de déficit alors que le chiffre d’affaires d’Alpexpo est inférieur à 8 millions.
Qui l'a vu ?
Dès le printemps, tout le monde l'a vu ce gros trou mais à l'époque, il n'était pas de cette taille. Pour autant, une Mission d'Information d'Evaluation et de Prospective a travaillé sur la chose et présenté un rapport accablant de plus de 400 pages. L'ancien directeur général d'Alpexpo, Guy Chanal, a refusé d'être auditionné !
Les mots pour le dire
La MIEP parle de désorganisation, de gestion à l'aveuglette, d'insuffisances, de défaillances et pointe un cercle vicieux, celui des licenciements qui obligeaient à de gros versements d'indemnités de départ (128 198 euros à un cadre). Bref, celui qui résume le mieux la situation c'est sûrement la catastrophe industrielle.
Et maintenant, on fait quoi ?
Le travail de la MIEP a abouti à des préconisations comme le partage entre les différents actionnaires (Ville de Grenoble et Métro sont les principaux) d'un plan de recapitalisation avec un plan de redressement et de développement sur cinq ans.
On imagine aussi un REpositionnement d'Alpexpo vers des manifestations en adéquation avec le monde scientifique et la montagne. Objectif, une dizaine de salons par an pour un chiffre d'affaires qui devra avoisiner 12 millions en 2015.
En attendant d'aller plus loin, la Ville de Grenoble promet un renforcement du contrôle mais certains élus envisagent un passage sous la bannière de la Métro. Des discussions doivent être engagées avec le Conseil général de l'Isère et le Conseil régional pour, peut-être, une prise de participation.
Le rapport de la Mission d'Evaluation doit être envoyé par la municipalité grenobloise à la Chambre régionale des comptes qui, à notre avis, a dû déjà avoir eu vent du gouffre !