Jeudi, la SNCF a annoncé que l'ensemble des rames circulant sur la ligne Paris/Clermont était désormais composé de voitures rénovées. Concernant la ponctualité de ses trains, elle a rappelé que 92% d'entre eux arrivaient à l'heure tout en admettant qu'on pouvait faire mieux.
Faire du neuf avec du vieux, un art dans lequel la SNCF excelle. Lancé en 2012, le programme de rénovation des voitures qui circulent sur la ligne Paris/Clermont-Ferrand est arrivé à son terme. Les rames, datant la plupart du temps des années 70, ont été entièrement restaurées, de même que celles qui assurent la liaison Paris-Limoges-Toulouse, pour un montant total de 40 millions d'euros.
Pour les quelques 5 000 usagers quotidien de la ligne reliant la gare parisienne de Bercy à celle de Clermont-Ferrand, la SNCF promet un meilleur confort. "Afin d’améliorer la stabilité à bord, les amortisseurs ont été remplacés, et les suspensions ont été standardisées permettant un gain en stabilité de 15 %", explique-t-on. Certains voyageurs auront également remarqué à bord des rames rénovées qui circulent depuis plusieurs mois la présence de prises électriques en seconde classe. Cette nouveauté s'accompagne de la mise en place de "disjoncteurs permettant une utilisation fiabilisée sans perte de courant électrique".
Et la ponctualité ?
Jeudi matin, à l'occasion de l'annonce de la mise en service de ces voitures "neuves" sur les 8 trajets quotidiens entre Paris et Clermont-Ferrand, Brice Hortefeux, vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a tancé le directeur de SCNF Intercités sur la ponctualité des trains. "Je suis incollable sur les retards, malheureusement assez réguliers, et notamment pour celui du vendredi soir où il y a une marge de manoeuvre", a regretté le député européen. En guise de réponse, Jean Ghédira a rappelé que la régularité était de 92% sur cette axe mais "on peut s'améliorer", reconnait-il."Surveiller comme le lait sur le feu", selon les mots du directeur de SNCF Intercités, Paris/Clermont est "une ligne structurante" qui devrait recevoir à l'horizon 2025 du nouveau matériel roulant. L'annonce, faite quelques jours plus tôt par le Ministre des transports, mériterait davantage de clarté pour Brice Hortefeux. "C'est sympathique mais ce serait bien qu'on ait des engagements plus clairs", a-t-il réagi jeudi, "dans le dictionnaire, la définition du mot horizon est - limite du champ visuel-". Dans ces bagages, le haut responsable de la société ferroviaire avait également prévu une dose de mots rassurants sur ce point, expliquant déjà travailler sur l'appel d'offres avec la volonté de "choisir du matériel qui existe déjà".