L'un des deux pilotes condamnés à 20 ans de prison dans l'affaire "Air Cocaïne", le Lyonnais Pascal Fauret s'est exprimé lors d'une conférence de presse à Paris, ce mardi 27 octobre. L'avocat Me Dupont-Moretti a assuré qu'ils étaient prêts à être entendus par la Justice.
"Mon réflexe, c'est de rentrer dans mon pays où je pourrai m'exprimer devant une justice et clore cette affaire", a expliqué Pascal Fauret qui, avec Bruno Odos a fui la République dominicaine malgré les poursuites dans l'affaire "Air Cocaïne". "On a affaire à une justice qui ne fait pas d'enquête", a-t-il dénoncé.
Lors de cette conférence de presse tenue dans le cabinet parisien de Me Dupont-Moretti, le pilote a souhaité justifier sa démarche: "Cette affaire a commencé par surprise, contre mon gré, elle a pris toute ma vie. A un moment donné, il faut que ça s'arrête. Je suis vraiment prêt pour ça."
Extraits de la conférence de presse
"Cette procédure n'est pas équitable", a assuré quant à lui Eric Dupont-Moretti. "Ils ont eu raison de partir", a poursuivi l'avocat, qui était accompagné de Me Jean Reinhart. "Ils sont innocents, 20 ans dans ces conditions-là, c'est insupportable", a estimé ce dernier.
Il était important que cette évasion se fasse au grand jour (...) Ces hommes ne sont pas en fuite, ils sont à la disposition de la justice", a déclaré Me Dupont-Moretti.
Plus tôt dans la journée, le parquet de Marseille, en charge du dossier en France, a indiqué que l'un des avocats des deux pilotes avait pris contact avec la juge d'instruction.
En conférence de presse, Pascal Fauret est revenu sur ses conditions d'incarcération: "J'ai été enfermé dans un cachot pendant quinze jours, puis dans un quartier de haute sécurité", a-t-il raconté. "On m'a rasé la tête (...), puis on m'a jeté dehors sans papiers."
Les détails sont toujours peu nombreux, néanmoins, concernant les conditions d'évasion des deux pilotes. Pour Eric Dupont-Moretti, il s'agit "d'initiatives personnelles", et pas d'une équipée de "barbouzards".