Le papetier Sequana, qui a renoué l'an dernier avec les bénéfices après avoir lancé une vaste restructuration, n'est pas très optimiste concernant la reprise de son usine de Charavines, en Isère. Le repreneur n'est pas encore trouvé.
D'un côté, il y a le PDG qui sourit quand il parle des chiffres de son groupe. "Ce sont des performances encourageantes", a expliqué Pascal Lebard, à l'occasion de la présentation des résultats annuels. "Dans une période marquée par la mise en oeuvre de son plan de transformation industriel et dans un marché toujours difficile en papiers d'impression, Sequana fait preuve d'une bonne résistance", a-t-il ajouté.
De l'autre, il y a la poursuite du plan de restructuration que ne se passe pas tout à fait comme il l'aurait souhaité. Comme annoncé l'an dernier, cette restructuration implique la cession ou la fermeture de deux usines en France, celle de Wizernes (Pas-de-Calais), qui compte 307 employés, et celle de Charavines (Isère), avec 166 salariés.
Une année plus tard, le PDG ne se montre pas optimiste. "La probabilité qu'il y ait un repreneur crédible est aujourd'hui très faible", a-t-il reconnu. "Nous avons approché plus de 140 repreneurs potentiels, parmi eux des concurrents, des fonds de retournement ou des investisseurs", a précisé le patron du groupe, qui admet qu'il n'est en discussion qu'avec "un ou deux" repreneurs potentiels.
Le groupe avait signé un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) en octobre pour l'usine de Charavines.