Pareur pour bovins : Ils sont à peine 400 en France. Dans les Alpes, dans le massif des Bauges, Florine Binet a créé en 2021 sa petite entreprise " De la main aux pieds" qui veille sur la santé globale des vaches en commençant par leurs si délicats onglons.
Florine Binet est installée dans les Bauges dans le petit village de Châtelard (Savoie). Depuis 2020, elle y exerce le métier de pareuse de vaches.
Enfant, Florine rêvait de travailler avec les chevaux. Jeune fille munie d'un bac littéraire, elle commence des études pour devenir comédienne mais ne réussit pas à intégrer le conservatoire. Elle se souvient alors de ses rêves de petite fille et effectue un stage chez un maréchal-ferrant. Mais la forge ne lui plaît pas.
Elle entreprend alors sur cinq années, des études d'ostéopathie animale à Annecy. Pendant ses études, elle découvre l'importance du pied sur la santé globale de l'animal ainsi que le métier de pareur de vaches.
En France, ils ne sont que 400 à exercer ce métier. Le pareur se déplace de ferme en ferme avec son matériel et intervient sur la corne des bovins pour prévenir et soulager les boiteries. Outre la pédicure des ongles, le pareur travaille et conseille l'éleveur d'une manière globale.
Un diplôme reconnu
Un diplôme national de pédicure pour bovins existe et est délivré à l'issue d'une formation à Rennes. Une formation de 12 semaines que Florine a suivie avant de s'installer dans les Bauges et de créer en février 2021 "De la main au pied ", son entreprise de parage pour bovins qui rayonne sur toutes les Alpes.
Florine intervient aussi bien dans l'étable des éleveurs qu'à l'extérieur dans les champs et les alpages.
Mon but est de considérer l'animal dans sa globalité, dans son corps aussi bien que son environnement.
Florine Binet, pareuse de bovins.
Alimentation, bâtiment, conduite sanitaire des troupeaux, la jeune femme analyse tout. Il est important de ne pas seulement se focaliser sur le pied mais de porter son regard sur tout ce qui entoure l'animal.
Son action est aussi bien curative que préventive pour lutter contre les boiteries qui sont en passe de devenir, selon la jeune professionnelle "la première cause de réforme des bovins".
Outre le parage des onglons, elle accompagne les éleveurs dans les exploitations où elle intervient et au fil de ses interventions, ce petit bout de femme de 25 ans gagne leur respect.
Dans quelque temps, quand ses finances le lui permettront, Florine fera valider auprès de l'ordre des vétérinaires son diplôme d'ostéopathe pour aller encore plus loin dans son approche du bien-être animal.