Pédophilie à Villefontaine (Isère): le directeur d'école filmait ses actes

Le directeur d'école de Villefontaine, mis en examen et écroué il y a tout juste un an, pour des viols sur des élèves, avait filmé ses agressions pédophiles. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Les enfants avaient parlé d'appareils photos, de caméras. On a retrouvé les supports informatiques. Cela a été un peu difficile pour les parents que je défends de voir leurs enfants sur des photos extraites de vidéos", a décrit Me Patrice Reviron, avocat de plusieurs parties civiles.

Une source proche de l'enquête a confirmé ces informations. Romain F., 46 ans, avait effacé ces vidéos lorsqu'il a su que l'affaire allait éclater "et il a fallu des recherches informatiques poussées pour retrouver des éléments oubliés ou mal effacés", a précisé cette source.

Le parquet de Grenoble et les avocats de l'enseignant n'ont pas souhaité faire de commentaires.

La justice soupçonne l'ancien directeur d'école d'avoir imposé "par surprise" des fellations à plusieurs de ses élèves dans le cadre de ce qu'il appelait "un atelier du goût", durant lequel les enfants, les yeux bandés, devaient identifier des "choses" que l'enseignant leur faisait goûter. La justice a dénombré 61 victimes potentielles dans différents établissements scolaires où a officié l'enseignant.

Ces photos et vidéos n'ont a priori pas été diffusés sur internet, selon la source proche de l'enquête.

D'après les investigations, l'enseignant "a consulté des sites pédopornographiques depuis le début des années 2000", a ajouté l'avocat.

En juin 2008, Romain F. avait été condamné par le tribunal correctionnel de Bourgoin-Jallieu à six mois de prison avec sursis avec obligation de soins pendant deux ans pour avoir téléchargé des images pédopornographiques. Mais cette condamnation n'avait pas été assortie d'une interdiction d'entrer en contact avec des enfants, ni signalée à son administration de tutelle, alors même qu'elle figurait à son casier judiciaire.

Les ministères de l'Éducation et de la Justice ont pris depuis des mesures destinées à améliorer la communication de telles informations entre leurs services.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information