René Forney, père de famille en colère, était installé sur la cheminée de l'usine d'Eybens depuis le 6 juillet. Il est descendu mardi 24 septembre après des discussions avec les forces de l'ordre qui ont duré plus une heure. Ce dernier dénonçait le système judiciaire français.
"On l'a fait entre amis. On est allé gentiment lui demander s'il voulait descendre", a expliqué le capitaine Hervé Dubois, commandant en second de la compagnie de gendarmerie de Grenoble. Trois membres du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de l'Isère, accompagnés du commandant de la compagnie de Grenoble, sont montés sur cette cheminée d'usine de chauffage de 70 mètres de haut pour parlementer avec René Forney, qui y était perché depuis le 6 juillet.
En l'absence d'infraction pénale ou d'autorisation préfectorale, les gendarmes ne pouvaient pas faire usage de la force. Ils ont négocié pendant plus d'une heure avec M. Forney avant de le convaincre de descendre. M. Forney a été emmené à la gendarmerie d'Eybens pour une audition libre.
Il dénonce le système judiciaire
Père d'un enfant de 30 ans qu'il n'a pas revu depuis 15 ans, il a créé un site internet trafic-justice.com, où il dénonce "les rouages mafieux de toutes les
institutions françaises" et "les signes francs-maçons" qui "émaillent les jugements". "On a organisé ma spoliation totale. On m'a enlevé mon fils. Le système judiciaire
est un repère de truands affairistes", a-t-il indiqué.
Parmi ses revendications, figuraient la résidence alternée obligatoire en cas de séparation et le paiement des pensions alimentaires par la caisse d'allocations
familiales. Depuis début juillet, M. Forney dormait sous une tente et se faisait ravitailler en denrées alimentaires par des sympathisants à l'aide d'une tyrolienne suspendue
à la cheminée. "Il faut que dans une semaine ou 15 jours, le chauffage soit remis en route, ça alimente la moitié de Grenoble", a indiqué le capitaine Dubois.