Mercredi 30 septembre, le groupe Pierre & Vacances a déposé une demande de sursis à exécution du jugement du tribunal administratif de Grenoble, qui avait annulé en juillet un arrêté préfectoral indispensable à la construction du Center Parcs de Roybon, en Isère.
"Nous demandons la suspension du jugement du tribunal de Grenoble du 16 juillet en attendant la décision (de la cour d'appel) sur le fond", a indiqué une porte-parole du groupe Pierre & Vacances.
Pierre & Vacances a déposé cette demande auprès de la cour administrative d'appel de Lyon, parallèlement à un appel de la décision du tribunal de Grenoble.
"Si la cour administrative d'appel de Lyon recevait notre demande, cela nous permettrait d'engager des travaux après les fouilles archéologiques", a estimé la porte-parole.
Saisi par trois associations d'opposants, le tribunal administratif de Grenoble avait jugé illégal l'arrêté du préfet de l'Isère du 3 octobre 2014 qui autorisait le chantier de Pierre & Vacances, au titre de la loi sur l'eau. La juridiction avait pointé l'insuffisance des mesures prises pour compenser la destruction de zones humides.
La Frapna (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature) a de son côté fait appel d'un autre jugement du tribunal administratif qui avait validé l'arrêté préfectoral autorisant le projet, sur son volet protection des espèces protégées, a indiqué Me Sébastien Le Briéro, avocat de l'association. L'association veut faire annuler cet arrêté.
Le projet de Roybon prévoit la construction de mille cottages, commerces et restaurants autour de l'"Aquamundo", une bulle transparente maintenue à 29°c, avec piscine et jacuzzi. Le complexe devrait permettre la création de 468 emplois "équivalent temps plein".
Les travaux sont bloqués depuis décembre 2014 par des militants installés dans une maison forestière à proximité du chantier.