Les deux pilotes français, détenus depuis mars pour trafic de drogue en République dominicaine, doivent comparaître mardi 4 février en audience préliminaire. Parmi eux, Bruno Odos, habitant d'Autrans dans le Vercors. Ses amis attendent impatiemment son retour, certains de sa non culpabilité.
Ce dimanche, France 2 a consacré un magazine aux deux pilotes détenus en République dominicaine. Dans le Vercors, Régis Vuillermet, un ami de Bruno Odos, a regardé le documentaire les larmes aux yeux. Il a rendu visite deux fois à Bruno, à la prison d'Higüey. Cette incarcération le révolte et il attend beaucoup de la première audience en justice doit permettre à la défense des deux pilotes de s'exprimer pour la première fois.
Reportage Damien Borrelly et Franck Ceroni
Bruno et son collègue Pascal Fauret ont été arrêtés après une opération de l'agence antidrogue dominicaine, le 20 mars 2013. Près de 700 kg de cocaïne avaient été saisis dans de nombreuses valises transportées dans leur avion par deux passagers français, écroués eux aussi. 35 personnes au total ont été arrêtées dans l'affaire. L'appareil, un Falcon 50 appartenant au lunetier français Alain Afflelou et affrété par une société de location, SN-THS, basée à Bron dans le Rhône, avait été intercepté sur le tarmac par la police dominicaine alors que les deux pilotes attendaient l'autorisation d'allumer les moteurs.
A ce moment-là, "cela fait plus de 40 minutes qu'on est là, ce n'est une surprise pour absolument personne, la moitié du monde ou un tiers du monde est au courant de notre vol, ça n'a rien d'un vol en catimini, on n'est pas en fuite, on est en train d'attendre", a expliqué Pascal Fauret dans le documentaire de France 2, dénonçant leur incarcération "totalement injuste et injustifiée". "Ça dure mais il faudra bien que ça s'arrête à un moment donné", a-t-il dit.
Pascal Fauret qui, en outre, rappelle que la gestion des bagages n'est pas du ressort des pilotes: "C'est pas mon problème les valises (...) Je suis pas bagagiste, je suis pilote, on n'est pas bagagiste, on n'est pas douanier, on n'est pas policier (...) Des valises, j'en transporte tous les jours avec des passagers, j'ai jamais su ce qu'il y avait dedans (...) Les valises, elles sont checkées, et quand elles arrivent à l'avion, je n'ai pas à refaire un check (...) C'est pas du tout dans mes prérogatives, si je les ouvre, le client peut porter plainte", a-t-il ajouté aux côtés de son codétenu Bruno Odos.