Plan d'austérité à Grenoble: "Il fallait faire des choix clairs en lien avec le réel", Eric Piolle

Dans le cadre de son "Plan de Sauvegarde", la Ville de Grenoble souhaite faire 14 millions d'économies sur 2 ans, invoquant la baisse des dotations de l'État. Le projet fait grincer des dents. Face aux nombreuses réactions, Eric Piolle a tenu à expliquer ses choix.

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Jusqu'en 2017, la Ville va devoir faire avec une baisse de 20 millions d'euros de son budget. Selon le maire, il y a non seulement "baisse des dotations de l'État" mais aussi "la hausse des salaires des fonctionnaires annoncée au printemps et non compensées". Pour Eric Piolle, "il fallait donc faire des choix clairs en lien avec le réel". 

Dans une interview accordée à France 3 Alpes, le maire explique qu'il savait dès le début que la Ville allait devoir faire des économies mais qu'il lui était impossible de mettre en place un plan d'économies dès son arrivée en 2014, "car c'est un travail qui prend du temps". Pourtant, depuis 2 ans, Eric Piolle dit avoir engagé "un plan de sobriété et d'efficacité", "en annulant la hausse de 25% que s'était votée les élus en 2008", "en divisant par deux le budget de communication", "en réduisant les frais de protocole", "en rendant les berlines des élus", "en changeant le mode de gestion du Palais des Sports".  

Extrait du 19/20 du 9 juin 2016

Intervenant: Eric Piolle, Maire de Grenoble

Des réductions budgétaires qui sont encore "insuffisantes", selon le maire, pour combler "le trou de 20 millions". D'où le "Plan de Sauvegarde" qui fait grincer pas mal de dents. La culture est impactée: l'annonce de la fermeture de deux bibliothèques de quartier n'a pas manqué de faire réagir. D'après Eric Piolle: "Il faut changer cette logique de proximité du service public avec par exemple la création d'un bibliobus, d'une bibliothèque à vélo et des nouveaux points d'équipements de librairies, plutôt que ces 14 bibliothèques espacées par moins d'un quart d'heure à pieds."

Réponse à l'opposition

Pour autant, le maire dit ne pas oublier le "service public passion, sacralisé à l'époque d'Hubert Dudebout".
 
En réponse au leader Les Républicains du Conseil municipal, Matthieu Chamussy, qui demande l'organisation d'un référendum citoyen pour valider ce plan budgétaire, Eric Piolle propose d'utiliser le système de votation citoyenne qu'il a mis en place: "Pour faciliter le débat démocratique sur la place publique."
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