Les transports en commun sont gratuits ce vendredi 14 mars sur l'ensemble de l'agglomération de Grenoble, touchée comme de nombreuses villes françaises par un épisode de pollution aux particules. Cette mesure préfectorale est une première dans la ville en hiver, et intervient en période électorale.
"En accord avec le président du SMTC (syndicat mixte des transports en commun de Grenoble), j'invite les particuliers à ne pas utiliser leurs véhicules personnels vendredi", a déclaré jeudi soir le préfet de l'Isère, Richard Samuel. "A cet effet, le SMTC, à titre de test et pour une journée, organisera la gratuité des transports sur l'ensemble de l'agglomération de Grenoble. Cette mesure prend effet vendredi à compter de 06H30", a ajouté le préfet.
A Grenoble, cette mesure était réclamée par les écologistes qui concurrencent la municipalité socialiste sortante aux élections municipales de 23 et 30 mars. Le 59e homme sur la liste EELV, Raymond Avrillier a demandé cette mesure à plusieurs reprises voire un ticket unique.
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Météo et pollution aux particules fines
Le Préfet a précisé qu'une éventuelle reconduction de cette gratuité pour les jours suivants serait décidée vendredi après-midi en fonction des conditions météo.
Les transports en commun de Grenoble avaient déjà pu être gratuits par le passé, même sur décision administrative en cas de forte pollution à l'ozone, mais c'est la première fois que cela arrive l'hiver.
L'épisode de pollution aux PM10 (particules inférieures à 10 micromètres), poussières de compositions diverses (chauffage au bois et au fioul, industrie, moteurs surtout diesel en ville), est favorisé par des conditions anticycloniques et des nuits froides suivies de journées bien plus chaudes, ne permettant pas la dispersion des polluants.