"Si la population française ne se vaccine pas, et de façon de large, on ne se sortira pas de ces cycles de confinement"

Pour le professeur Frédéric Laurent, biologiste et responsable des centres de dépistage Covid pour les Hospices Civils de Lyon, "si la population française ne se vaccine pas, et de façon de large, on ne se sortira pas de ces cycles de confinement".

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Le professeur Frédéric Laurent a répondu aux questions posées par les internautes et téléspectateurs en utilisant le formulaire (voir plus bas) de l'émission "Ensemble c'est mieux !" diffusée du lundi au vendredi à 10h40 sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Le chef de service des laboratoires de bactériologie et responsable des centres de dépistages Covid-19 pour les Hospices Civils de Lyon a ainsi apporté des informations précieuses sur la campagne de vaccination contre le Coronavirus.

On vaccine maintenant à Lyon-Gerland alors qu’on ne faisait que dépister, c’est un symbole ça qui va dans le bon sens ?
Pr. Laurent : C’est un symbole, ça veut dire qu’on est passé à une nouvelle étape. Sachant que l’étape précédente, qui était l’étape de dépistage, reste d’actualité. Je pense que c’est un message qu’il faut faire passer, dès que vous avez des signes il faut se faire dépister. Soit dans un laboratoire privé, à distance chez vous ou éventuellement à Gerland (Lyon). On a commencé la vaccination. Vous avez vu que cette fin de semaine (ndlr : semaine du 18 au 24 janvier), on est arrivés à 1 million de vaccinés, je pense que c’est une première étape mais la couverture complète est encore longue à obtenir. Et puis il y a des problématiques à la fois de logistique et d’accès à un nombre suffisant de vaccins. Mais effectivement le centre de Gerland continu à être ouvert pour le dépistage. Les flux sont complètement séparés, je rassure tout le monde. C’est-à-dire que ceux qui viennent se faire dépister, qui sont soit des contacts Covid ou qui éventuellement ont des signes qui sont cohérents avec le Covid, et qui viennent se faire dépister sont dans des flux complètement séparés. Et, à coté, on a des gens qui viennent se protéger. Les personnes de plus de 75 ans et le personnel médical de plus de 50 ans ou à facteurs de risque qui viennent effectivement se faire vacciner avec pour l’instant le vaccin de chez Pfizer.

Mathieu à Gex (Ain) : "Combien de temps cela prendra-t-il d’ouvrir la vaccination à tous ?"
Vous avez entendu les paroles du ministre de la Santé, monsieur Véran. Il estime que fin août, on pourrait avoir vacciné toutes les gens susceptibles d’être vaccinés. Alors ça va être possible si on a toute la logistique qui va derrière et toute l’organisation. Donc les choses sont en train de se mettre en place, vous avez vu que là en fait en quasiment 3 semaines (…) on a quand même vacciné 1 million de personnes. Et puis les choses vont s’amplifier parce qu’en fait, il ne faut pas oublier que j’ai l’expérience du centre de dépistage. Ce centre de dépistage quand on l’a mis en place, on l’a ajusté au fur et à mesure pour qu’il ait sa capacité pleine. Je pense que si on y met les moyens et si on y met toute la logistique derrière, on doit pouvoir vacciner disons d’ici fin août ou d’ici l’automne toute la population française qui le souhaitera.

Judith à Issoire (Puy-de-Dôme) : "Les tests salivaires sont désormais remboursés par la sécurité sociale, quelle est leur efficacité par rapport aux tests PCR par écouvillonnage ?"
Alors les tests salivaires effectivement, on en a entendu beaucoup parler. Pour l'instant, les données qui sont disponibles montrent qu’ils ont une sensibilité sur une capacité à détecter les patients qui ont le Covid, et c'est ça qu'on cherche pour pouvoir les isoler, qui n'est pas au même niveau des tests de PCR classiques. Et donc tant qu'on peut faire des PCR classiques nasopharyngés il faut le faire. Alors il faut savoir que c’est le cas parce qu’au fond du nasopharynx, il y a des cellules très particulières qui ont des récepteurs sur lesquels les virus peuvent venir s'attacher très facilement. Et donc c'est là où le virus va le plus se multiplier. C'est là où on a le plus de chances de faire une détection correcte et de bonne qualité. Les tests salivaires, c’est, entre guillemets, de cracher dans un flacon. Mais par contre on va encore rater des positifs et on sait très bien que c'est ça qu’on ne veut pas. C'est un peu comme les tests antigéniques, on sait que les tests antigéniques, c'est facile parce que c'est disponible près de chez vous, mais par contre on sait qu'on rate un certain nombre de positifs. Or actuellement, il faut bien comprendre que les tests antigéniques comme ces tests salivaires là, quand ils vous disent que vous êtes positif et bien vous devez vous isoler, mais quand ils vous disent que vous êtes négatif et bien ils ne vous disent pas complètement que vous n'avez pas le Covid et c'est ça la problématique. Donc tant que vous avez la possibilité de faire des PCR en nasopharyngé, il faut les faire de cette façon-là. Il y a très peu de contre-indications à ces tests nasopharyngés, effectivement ce n’est pas forcément très agréable mais ce n'est pas douloureux. Je ne pense pas que ce soit douloureux ou dans de rares cas, si c’est bien fait. C’est vrai que ce n'est pas agréable, mais bon, c'est le meilleur test quand même.

...avec ce virus et ce vaccin, on apprend au fur et à mesure qu'on avance...

Christian à Yssingeaux (Haute-Loire) : "Bonjour monsieur Laurent peut-on déjà mesurer l'impact du retard annoncé de Pfizer dans la livraison des doses ?"
Alors le retard, c'est difficile de le dire, il y a plusieurs choses. Vous savez qu'il y a cette polémique sur la sixième dose donc en fait il y a un retard. Mais d'un côté, on va maintenant pouvoir avoir une sixième dose dans ces petits flacons. Il y avait cinq doses plus un volume mort, et la possibilité de le faire cette sixième. Donc, là, on la fait systématiquement, on récupère la tête dans la quasi-totalité des flacons et on arrive à récupérer cette sixième dose donc ça permet d'avoir une capacité de 20 % de plus. Donc il y aura un retard, ça aura un impact, mais moins on en a, plus on pourra vacciner. Il faut bien avoir à l’idée que si le l'état avait 10 millions de doses, il les donnerait et on vaccinerait les 10 millions. Pour l'instant, on les a au fur et à mesure parce qu'il y a une capacité de production qui est ce qu’elle est et que c'était livré au fur et à mesure. Donc on va les utiliser au fur à mesure, nous, on est prêts à adapter nos dispositifs pour vacciner toutes les doses qu’on pourra nous fournir.

Antonin à Montélimar (Drôme) : "Quand est-ce que le vaccin Astra Zeneca sera mis sur le marché ? Et comme c'est un laboratoire anglais, peut-on craindre que les Britanniques en freinent les exportations ?"
Non, ce sont des marchés mondiaux, c’est des accords qui ont été déjà passés donc là, il ne faut pas avoir d'inquiétude sur ce point-là. On a eu ce type de problème dans les tests de dépistage, pendant un certain temps des pays ont gardé pour leur propre pays les productions qui figurent dans certains endroits avec des présidents qui d'ailleurs ne sont plus en fonction, si vous voyez ce que je veux dire. Mais autrement globalement non. Je ne pense pas qu'il y aura ce type de positionnement là, je pense qu'il y a des pays qui s'entendent bien. Je veux dire, même si effectivement il y a le Brexit, les Anglais continuent à avoir des relations privilégiées avec les européens. Je ne pense pas qu'il faille avoir d'inquiétude là-dessus. Pour ce qui est de la date de commercialisation et de disponibilité, elle est prévue pour le mois de février avec des volumes qui seront beaucoup plus conséquents puisque la façon de produire est différente et beaucoup plus simple et donc on pourra avoir des volumes plus importants.

Michel à Aurillac (Cantal) se demande s’il risque d'avoir des effets indésirables ?
Alors, les effets indésirables effectivement il y a toujours cette question. Il y a des effets indésirables, comme avec tout médicament. Ils sont, et de l'expérience qu'on a, extrêmement rares et sont des effets sur des gens qui sont déjà allergiques, qui peuvent faire des allergies, ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y en a déjà eu en France quelques-uns et dans tout le monde entier. Les gens qui ont ces effets secondaires là, le lendemain, ils vont mieux parce qu'on les prend très bien en charge. Il n'y a pas eu de décès directement lié à ces phénomènes allergiques importants. On estime que c'est 1 sur 100 000, donc c'est quelque chose qui est extrêmement rare. Deuxième chose, il y a d'autres effets secondaires qui sont une petite douleur, c'est juste une douleur. Je veux dire, c’est comme si on vous donnait un petit coup de poing un petit peu fort et voilà. Des effets secondaires majeurs, il y en a très très peu. Il y a des pseudo-effets secondaires ça, j'aimerais vraiment insister, on a bien vu. Il y a des gens qui nous ont dit : « Ah oui, mais il y a des gens qui ont été vaccinés et ils sont morts un petit peu après la vaccination ». Ce qu'il faut savoir, c'est qu’on vaccine des populations qui sont entre 80 ans et 100 ans, et quand vous en avez beaucoup, il est normal malheureusement qu'il y ait des décès dans la semaine qui suit. Ces décès auraient eu lieu de toute façon. Et je veux rappeler aux gens pour donner une image très concrète, c'est qu'il y a plein de gens qui vont se faire vacciner cette semaine qui auront un accident de voiture la semaine prochaine. Il n'y a aucun lien. Donc la temporalité, le fait que vous ayez un événement de vaccination et un événement derrière même à quinze jours ou un mois après, et bien la temporalité ne vaut pas la causalité. Ça, c'est extrêmement important de le dire dès maintenant.

Pour l'instant, il est clair que le fait d'être vacciné est un gain majeur à titre individuel et pour la population.

Jean du Puy-en-Velay (Haute-Loire) : "faut-il se faire vacciner si nous avons déjà eu le Covid ?"
Alors les recommandations de l’HAS (Haute Autorité de Santé) sont très claires si vous avez eu le Covid depuis moins de 3 mois vous ne devez pas et vous n'êtes pas dans les prioritaires pour recevoir une vaccination. Si vous avez eu le Covid depuis plus de 3 mois et si vous rentrez dans les critères de populations qui peuvent être vaccinées, c'est-à-dire par exemple plus de 75 ans actuellement, et bien l’HAS dit que vous pouvez vous faire vacciner. Très clairement ce qu'il faut aussi que les gens comprennent, c'est qu'avec ce virus et ce vaccin, on apprend au fur et à mesure qu'on avance et ça n’est pas de notre faute. Ce n’est pas de la faute des scientifiques. Ce n'est pas de la faute nos institutions, c’est qu’on découvre au fur et à mesure et qu'on apprend.

Paul à Moulins (Allier) : "Est-ce que c'est comme le vaccin de la grippe, faudra-t-il le refaire chaque année et combien de temps serons-nous protégés ?"
Alors je vais vous faire la même réponse pour l'instant sur ces vaccins on a des reculs d’à peu près six à huit mois. Globalement, pour l'instant, on n'envisage pas de revaccination, on va déjà essayer de vacciner tout le monde une première fois. Peut-être qu’à terme, il faudra effectivement adapter le vaccin chaque année, ça, on ne sait pas encore. Avec les variants la question se pose, certains variants qui ne seraient pas couverts suffisamment. On peut éventuellement envisager que ce virus devienne saisonnier avec à chaque saison des variations. On gardera quand même une certaine immunité et puis on va apprendre au fur et à mesure qu'on avancera. Mais pour l'instant, il est clair que le fait d'être vacciné est un gain majeur à titre individuel et pour la population. On voit bien en Israël, ils ont vu chuter de façon magistrale le nombre de cas depuis qu'ils ont vacciné de façon relativement large une population qui était plus réduite que celle de la France, c'est pour ça qu'ils ont pu faire une vaccination large.

Corinne dans la Drôme : "Je suis une femme de 50 ans atteinte de plusieurs pathologies, alors pontage de l'artère fémorale gauche, arrêt cardiaque, cancer du sein, adénome épaule gauche, suis-je considéré comme une personne à risque devant se faire vacciner ou pas ?"
Alors pour ça, il faut qu'elle voie son médecin, c'est une décision médicale, il y a une liste très précise des pathologies qui correspondent à des facteurs qui rendent prioritaires pour la vaccination. Pour tout vous dire, je ne la connais pas dans le détail, il faudrait connaître exactement les délais parce que quand on parle de cancer du sein par exemple, ça dépend si c'est un cancer du sein qui est très ancien, s'il est en cours de traitement, à quelle phase, on en est. Il y a des listes très déterminées qui permettent de savoir si les gens sont dans les listes prioritaires ou pas.

Élisabeth en Haute-Savoie : "Peut-on se faire vacciner tant qu'on a un symptôme du type perte d’odorat ? Sinon, combien de temps faut-il attendre ?"
Alors là, il faut rester dans le schéma général. Si vous avez une perte de l'odorat ou du goût, c'est que vous avez le Covid. Si vous avez eu le Covid depuis moins de trois mois, vous n'êtes pas dans les listes prioritaires pour être vacciné. Si vous êtes plus de trois mois, a priori, il n'y a pas de contre-indication à être vacciné. Si vous avez cette perte d’odorat et de goût, là encore de toute façon, vous pouvez prendre un rendez-vous, quand vous arriverez sur le site. Il y a toujours des médecins sur chacun des centres de vaccination et donc vous pourrez échanger avec les médecins qui sont sur place et qui connaissent parfaitement le protocole. Mais je pense que ce qu'elle voulait nous dire, c'est est-ce qu'il faut attendre la disparition des symptômes ? Ce qu'il faut savoir, c'est que cette agueusie ou cette anosmie peut mettre quelques jours, quelques semaines, voire quelques mois à disparaître. Donc, une fois de plus, cette symptomatologie ne doit pas intervenir.

Si la population française ne se vaccine pas, et de façon de large, on ne se sortira pas de ces cycles de confinement.

Lucien en Isère : "Une personne de plus de 75 ans peut-elle s'inscrire pour la vaccination ?"
Elle peut s’inscrire, elle est dans les listes prioritaires, actuellement le problème, c'est de trouver un rendez-vous. Pour être clair sur l'agglomération lyonnaise actuellement il n'y a plus d'ouverture de rendez-vous. Tous les rendez-vous ont été pris avec les vaccins qui étaient disponibles au lundi matin. Au fur et à mesure où des vaccins sont de nouveau disponibles, chaque fois qu'il y a deux vaccins, deux doses disponibles, il y a une personne qui peut être vacciné. Puisque jusqu’à maintenant le rythme, c'est chaque fois qu'on vaccine quelqu’un, automatiquement, on garde de côté la deuxième dose pour lui faire la deuxième vaccination. C’est le système qui a été choisi en France pour l’instant.

Michel à Lyon : "J’aurai 75 ans en mai 2021, j'ai de la tension, est-ce que j'ai droit au vaccin et dans quel centre ?"
Alors, a priori, vous avez moins de 75 ans donc non. Vous n’êtes pas parmi les personnes qui sont prioritaires pour l’instant. Le problème, c'est toujours pareil, c'est qu'effectivement, on dit "oui, mais à finalement 3 mois près…", et bien oui, mais le problème c'est qu'il faut bien mettre des bornes, sachant qu'à priori ce qu'on espère, c’est avoir vacciné tous les moins de 75 ans d'ici février. Il faut malheureusement que chacun attende son tour. Et puis en attendant, il faut rester au maximum avec les gestes barrières et là, c'est vrai que les annonces dernières disent que les gens qui sont plus âgés devraient se confiner, même relativement rapidement avec ces variants qui commencent à circuler.

Doit-on craindre un 3e confinement ?
Je pense qu'il ne faut pas le craindre. Il faut savoir quand est-ce qu'il aura lieu, je pense que là encore chacun a les choses en main. C’est-à-dire que si tous ceux qui ont les moindres signes, un peu compatibles avec ceux du Covid, vont se faire dépister et donc ne transmettent plus derrière s'ils sont détectés positifs, ou continuent d’avoir une vie normale s'ils sont négatifs aussi. Chacun, chaque population qui peut se faire vacciner doit se faire vacciner, je veux dire il faut être clair si la population française ne se vaccine pas, et de façon de large, on ne se sortira pas de ces cycles de confinement. Si vous voulez retourner au restaurant en 2021, il faut se faire vacciner. Sinon vous ne retournerez pas au restaurant en 2021 et pas en 2022, etc… Il faut bien être conscient de ça. Alors, je sais bien qu'il y a beaucoup d'inquiétudes au niveau de la vaccination, il y a des inquiétudes et il y a des gens qui sont anti-vaccin. (…) Dans certains pays, notamment en Afrique, les gens se battent pour avoir la vaccination parce qu'ils n'ont pas d'autres moyens, c'est-à-dire qu’il n'y a pas d’antibiotiques, rien de disponible pour les infections bactériennes, pour les infections virales et pour le Covid. On n’a pour l'instant pas grand-chose très clairement, sauf une prise en compte de la symptomatologie avec des troubles de la coagulation. On va prendre ou on va donner des médicaments qui sont à ce niveau-là. On va bien sûr prendre les gens en réanimation pour les aider à respirer quand ils ne peuvent plus, mais autrement on n'a rien directement sur le virus lui-même pour l'instant à part le vaccin qui est préventif. Si ce confinement arrive, en fait est-ce que l'idée n’est pas en contrepartie de confiner tout le monde, de vacciner ? C’est-à-dire que derrière pourront reprendre une vie normale les gens vaccinés, et les autres resteront confinés. Alors, c'est la question du passeport vaccinal. La question se pose mais c'est une question qui est éminemment politique. Mon point de vue est qu’effectivement c'est (…) une façon de contraindre les gens, mais il y a un moment il faut faire des choix et il faudrait que les gens aillent au maximum vers la vaccination. Il y a très peu d'effets secondaires, (…) effectivement le passeport vaccinal est quelque chose qui viendra peut-être dans l’avenir.

Propos recueillis par Carinne Teyssandier

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