Deux femmes, jugées devant les assises du Rhône pour avoir provoqué la mort de la mère de l'une d'elles lors d'une séance de "désenvoûtement", ont été condamnées jeudi à cinq ans de prison avec sursis et mise à l'épreuve.
Rania Rouabhi, 52 ans, et Saoussen Dridi, 34 ans, étaient jugées depuis mardi pour des "violences commises en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
En juin 2007, elles avaient fait connaissance dans un hôpital de Lyon où, dépressives,toutes deux séjournaient après des tentatives de suicide. A leur sortie, Rania s'installe chez Saoussen, qui vit avec sa mère, âgée de 77 ans.Selon sa version des faits, Saoussen Dridi croyait sa mère possédée par un esprit malin et Rania Rouabhi lui aurait proposé de la "désenvoûter" après lui avoir fait part de ses "dons" en la matière. Ce qu'elle aurait accepté, sans assister à la séance fatale au cours de laquelle la victime serait morte étouffée, la tête prise ans un sac plastique afin que le "malin" sorte par ses yeux et ne puisse s'échapper ensuite. Mais Rania Rouabhi assure que son amie d'alors avait bien pris part au rite censé désensorceler sa mère.
A l'encontre de Rania Rouabhi, qui s'était "autoproclamée guérisseur" et avait agi "sans le consentement de la victime", l'avocat général avait requis de quatre à cinq ans d'emprisonnement, "dont deux ans ferme", "au regard de l'ascendant" qu'elle avait pris sur sa complice présumée. Il avait requis une peine de prison similaire mais avec un an ferme seulement à l'encontre de Mme Dridi.
Le magistrat avait assorti ses réquisitions d'une mise à l'épreuve avec obligation de soins, les expertises ayant fait ressortir de nombreuses failles dans la personnalité, fragile et perturbée, des deux accusées."La rencontre de ces deux paumées, c'est la matrice de cette tragédie", avait plaidé l'avocat de Mme Rouabhi, Me Wilfried Grepinet, minimisant la responsabilité de sa cliente et appelant à la clémence de la cour. "En restant dans son coin,
on ne peut-être complice", avait rétorqué le conseil de Saoussen Dridi, Me Malik Nekaa, qui avait demandé l'acquittement.
En juin 2007, elles avaient fait connaissance dans un hôpital de Lyon où, dépressives,toutes deux séjournaient après des tentatives de suicide. A leur sortie, Rania s'installe chez Saoussen, qui vit avec sa mère, âgée de 77 ans.Selon sa version des faits, Saoussen Dridi croyait sa mère possédée par un esprit malin et Rania Rouabhi lui aurait proposé de la "désenvoûter" après lui avoir fait part de ses "dons" en la matière. Ce qu'elle aurait accepté, sans assister à la séance fatale au cours de laquelle la victime serait morte étouffée, la tête prise ans un sac plastique afin que le "malin" sorte par ses yeux et ne puisse s'échapper ensuite. Mais Rania Rouabhi assure que son amie d'alors avait bien pris part au rite censé désensorceler sa mère.
A l'encontre de Rania Rouabhi, qui s'était "autoproclamée guérisseur" et avait agi "sans le consentement de la victime", l'avocat général avait requis de quatre à cinq ans d'emprisonnement, "dont deux ans ferme", "au regard de l'ascendant" qu'elle avait pris sur sa complice présumée. Il avait requis une peine de prison similaire mais avec un an ferme seulement à l'encontre de Mme Dridi.
Le magistrat avait assorti ses réquisitions d'une mise à l'épreuve avec obligation de soins, les expertises ayant fait ressortir de nombreuses failles dans la personnalité, fragile et perturbée, des deux accusées."La rencontre de ces deux paumées, c'est la matrice de cette tragédie", avait plaidé l'avocat de Mme Rouabhi, Me Wilfried Grepinet, minimisant la responsabilité de sa cliente et appelant à la clémence de la cour. "En restant dans son coin,
on ne peut-être complice", avait rétorqué le conseil de Saoussen Dridi, Me Malik Nekaa, qui avait demandé l'acquittement.