Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez (Les Républicains) voit d'un mauvais oeil la candidature d'un groupe turc qui offrirait un prix élevé pour reprendre l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry.
"Il n'est pas question de céder Saint-Exupéry à un groupe étranger. Je ne suis pas favorable notamment au rachat de notre aéroport par un groupe turc. Notre aéroport est un outil de souveraineté", a déclaré M. Wauquiez au quotidien régional Le Progrès de lundi.
Selon le journal Le Figaro, le groupe turc Limak a déposé une offre indicative "beaucoup plus élevée" que celle des autres candidats pour l'aéroport de Nice, qui doit aussi être vendu. Mais Limak "est aussi en embuscade" sur le dossier lyonnais.
M. Wauquiez reconnaît que la région, comme actionnaire minoritaire de l'aéroport de Lyon, ne va pas se prononcer "en faveur de tel ou tel candidat". "En revanche, ajoute-t-il, j'attire l'attention qu'un État ruiné comme le nôtre pourrait être tenté de céder notre aéroport au plus offrant. Je mets donc le gouvernement face à ce raisonnement simpliste qui consisterait à brader les bijoux de famille. Si tel était le cas, il y aurait une très forte levée de boucliers", avertit-il.
Les candidats à la privatisation des deux aéroports doivent remettre leurs offres fermes et définitives ce lundi avant midi.
Le point sur les candidatures au rachat, avec Daniel Pajoink :