"Je veux savoir où est son corps!": le père de Fiona veut croire que le procès de la mère de la fillette de cinq ans, disparue en 2013, et de son concubin, qui doit s'ouvrir lundi prochain à Riom (Puy-de-Dôme), fera
la lumière sur ce qu'est devenu son corps.
"Fiona a le droit à une sépulture digne. Pour moi, cette histoire d'enterrement près d'Aydat (Puy-de-Dôme) dont ils (la mère et son ancien compagnon, NDLR) parlent ne tient pas. Je ne crois à ce scénario. A mon avis, on est encore loin d'avoir la vérité", assure Nicolas Chafoulais, partie civile dans ce dossier, dans le quotidien régional La Montagne lundi.
Cécile Bourgeon, la mère de Fiona, et son ex-concubin Berkane Makhlouf comparaissent à partir du 14 novembre devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme, à Riom, pour "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner" sur mineure de moins de 15 ans, par ascendant ou par personne ayant autorité et en réunion.
Le 12 mai 2013, la mère de Fiona avait déclaré sa disparition dans un parc de Clermont-Ferrand. La France entière croit à un enlèvement, mais quatre mois plus tard, la mère et son compagnon avouent le décès de la fillette et s'accusent depuis mutuellement d'avoir porté les coups mortels.
Le corps de l'enfant reste lui introuvable, malgré plusieurs fouilles dans la région de Clermont-Ferrand. Sa mère s'est borné à dire qu'elle avait été enterrée à la lisière d'une forêt. Trois ans et demi plus tard, Nicolas Chafoulais en veut "toujours énormément" à son ex-compagne dont il s'était séparé en 2012 sur fonds de toxicomanie et avec qui il a eu une autre petite fille, Eva, aujourd'hui âgée de six ans.
"On ne sait pas à quelle date Fiona est morte"
"Dans toutes ses déclarations, elle n'avoue rien en fait. Elle ne va pas au bout des choses, sans doute parce qu'elle a peur des conséquences. Aujourd'hui encore, on ne sait même pas précisément à quelle date Fiona est morte", déplore-t-il.Depuis la disparition de sa fille, Nicolas Chafoulais explique avoir repris pied pour s'occuper d'Eva. "J'ai passé mon permis, puis j'ai trouvé un appartement à moi pour pouvoir l'accueillir". Depuis un an et demi, il s'en occupe à temps plein et vient d'obtenir l'autorité parentale exclusive, indique son avocat, Charles Fribourg.
La fillette passe la moitié des vacances scolaires chez sa grand-mère maternelle et sa mère "lui a écrit quelques fois" depuis la prison.