La mémoire d'un mort s'est invitée mardi au procès en appel des frères Toinon, rejugés aux assises du Rhône pour le meurtre de leur mère en 2010 àSt Galmier. Le grand père avait reçu une télévision sur la tête, jeté par son petit fils Aurélien en 2000. Il y avait déjà là beaucoup de violence.
Le procès en appel des frères Toinon, rejugés à Lyon pour le meurtre de leur mère adoptive en 2010, se poursuit dans une atmosphère lourde. Hier, un pompier qui était intervenu au domicile des Toinon en 2000 à St-Galmier est venu témoigner à la barre.Ce soir-là, il doit porter secours au grand père, René Lassablière. Il le trouve au lit, à demi conscient, après avoir reçu un écran de télévision sur la tête. C'est son petit fils Aurélien, seulement âgé de 15 ans et sérieusement éméché, qui lui a lancé à la figure. Un précédent dramatique qui éclaire la violence qui règne déjà dans la ferme. La mère adoptive aurait d'ailleurs dit à l'époque qu'il lui fallait quitter la maison au plus vite si elle ne voulait pas "y passer" à son tour.
Le grand père décèdera plus tard mais sans que personne n'établisse de lien formel entre le traumatisme subi par la victime et l'égarement de son petit fils.Un précédent qui pèsera peut-être dans l'appréciation que feront les jurés de la culpabilité des prévenus. Des prévenus qui continuent à nier les faits et qui avaient été acquittés en première instance au terme d'une enquête bâclée.