Si le tribunal correctionnel de Paris a condamné, ce mardi 5 juillet, Michel Neyret à 2 ans et demi de prison ferme pour corruption, le commandant Gilles Guillotin et le commissaire Christophe Gavat, de la PJ de Grenoble, ont, eux, été relaxés.
Le tribunal qui a prononcé une peine de quatre ans de prison, dont deux ans et demi ferme à l’encontre de Michel Neyret pour corruption a en revanche relaxé les policiers de Grenoble eux aussi jugés. Le tribunal correctionnel de Paris a estimé que les faits qui leurs étaient reprochés n’étaient pas caractérisés.
Ils étaient soupçonnés d’avoir détourné des scellés de drogue pour Neyret. Gilles Guillotin, ancien n°2 de la PJ grenobloise, avait, en avril dernier, dans un livre intitulé "Le bal des hypocrites", dénoncé l’hypocrisie qui entourait ce retentissant dossier de corruption policière et parlait de son amertume d’avoir dû abandonner sa passion après 33 ans de service.
Christophe Gavat a aussi écrit un ouvrage sur son expérience: "96 heures". Il y raconte son passage en garde à vue, lui qui était entré dans la police pour "aider les autres" et "par goût de l'action", il disait avoir le sentiment que ses 25 années de policier avaient été "rayées d'un trait" et d'être réduit au statut de "voyou".