Le "Collectif Chambon" en a appelé au Président de la République pour "trouver des solutions rapides" à leur "situation dramatique". Ce sera le chef de cabinet adjoint de François Hollande qui viendra à leur rencontre ce samedi 20 juin.
Le 3 juin dernier, le gouvernement avait répondu à un courrier du "Collectif Chambon" qui l'alertait de la situation des habitants littéralement coupés du monde depuis la fermeture du Tunnel du Chambon, entre Isère et Hautes-Alpes. Manuel Valls avait alors écrit "qu'il mesurait l'importance économique et sociale que représente la fermeture de la RD1091 pour les habitants de la vallée et pour le massif alpin dans son ensemble et que le Secrétaire d'Etat chargé des Transports s'occuperait avec attention du suivi du dossier, avec le préfet de l'Isère".Depuis, la situation n'a pas franchement évolué pour les riverains qui sont toujours aussi isolés. Les travaux de reconstruction du Tunnel ont pris du retard. La réouverture a été reportée au 10 juillet, mais sans aucune certitude.
Des navettes fluviales ont bien été mises en place sur le lac du Chambon, mais le Collectif plaide pour la mise en place d'un pont flottant sur ce lac, sous peine de voir la région "mourir à petit feu".
Ils ont de nouveau lancé un cri d'alarme, avec le soutien appuyé de Joël Giraud, député des Hautes-Alpes, et président de la Commission permanente du Conseil national de la Montagne à l'Assemblée Nationale. Ils en appellent cette fois au Président de la République. Finalement, c'est Christophe Pierrel, Chef de cabinet adjoint de François Hollande qui rendra visite aux sinistrés du Chambon ce samedi.
Il doit venir à la rencontre des habitants de la Haute-Romanche et des membres du "Collectif Chambon", afin de "faire avec eux un point précis sur les problèmes quotidiens qui restent à résoudre". Il se rendra à La Grave aussi, "pour envisager les mesures qui pourront encore être prises pour permettre de trouver une alternative satisfaisante aux problèmes de circulation liés à l'effondrement du tunnel".
Alors visite de courtoisie destinée à apaiser les braises qui couvent? ou réelle volonté de prendre le problème économique à bras-le-corps? Le "Collectif Chambon" espère bien que ce contact apportera des solutions alternatives rapides.