Selon Météo France, la pluie n'est pas tombée en France depuis le 21 janvier, soit une série record de 27 jours sans précipitations. Une sécheresse jamais vue en hiver qui n’arrange pas une situation déjà très tendue. Dans le Puy-de-Dôme, l’alimentation en eau de certains villages doit se faire par camion-citerne.
A Arlanc, dans le sud-est du Puy-de-Dôme, une partie du village a été privée d'eau pendant une semaine. Le débit des sources qui alimentent le village est trop faible. C’est donc avec un camion-citerne que Christian Delorme, employé communal, alimente le château d'eau du village. Il assure cinq rotations par semaines avec à chaque fois 10 mètres cubes.
Jean Savinel, le maire, s’inquiète de voir le niveau du réservoir aussi bas. “On le contrôle tous les jours. Ici il nous manque 2 mètres d’eau, soit 200 mètres cubes pour finir de le remplir …”
La pluviométrie en 2022, moitié moindre qu'en 2021, n'a pas rechargé les nappes. Inexorablement, le débit des sources qui alimentent Arlanc s’est réduit. “En année normale, elles nous fournissent environ 280 à 300 mètres cubes” estime le maire. “Là on est péniblement à 210 mètres cubes journaliers.”
Une semaine sans eau courante
Au début du mois, le château d'eau était vide, et des habitants de la partie haute du village sont restés sans eau courante pendant une semaine. Sylvie Tournebize a dû vivre sans eau potable au robinet pendant plusieurs jours : "Jusqu’au lundi, sans eau, ça allait ! Mais après, à partir du mardi .. ça m’a énormément stressée. On se demandait quand l’eau allait revenir et on n’avait pas beaucoup d'informations."
Une situation inédite en hiver
Pour l'avenir, la commune réfléchit à l'installation d'une station de pompage et de traitement de l'eau sur la rivière Dolore car cette situation de crise inédite si tôt dans l'année pourrait se reproduire … "C'est très inquiétant parce qu’on est en février !” s’alarme Jean Savinel. “A la sortie de l’hiver, normalement, on devrait avoir une quantité d’eau suffisante. La question qu’on se pose maintenant, c’est ce qu’il en sera au printemps.”
En attendant la pluie, les va-et-vient du camion citerne vont continuer. La solution pourrait coûter cher à la commune mais il n'en existe pour l'instant pas d'autre.