Le drame remonte à l'été 2012. Excédé par les pleurs de son enfant, un père de famille aurait violemment secoué son fils, alors âgé de 3 mois. Il comparaît devant la cour d'assises de Riom les jeudi 18 et vendredi 19 mai.
Aujourd'hui âgé de 5 ans, l'enfant a conservé de lourdes séquelles, un handicap mental et physique... Derrière ce drame, le syndrome du bébé secoué.
L'affaire remonte au 24 juillet 2012. Ne supportant plus les pleurs, un père aurait secoué violemment son fils âgé de trois mois, un geste qui a provoqué chez le nourrisson des lésions irréversibles. Il comparaît jeudi 18 et vendredi 19 mai devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme à Riom.
Durant l'audience, l'accusé a admis les faits qui lui sont reprochés et reconnu qu'il aurait dû demander de l'aide.
"La problématique du bébé secoué, elle est connue aujourd'hui. Malheureusement dans certains cas, on n'arrive pas encore à la prévenir. Mais une chose est sure, c'est que la solitude n'arrange rien", estime Me Caroline Hussard, l'avocate de la défense.
Mais pour la mère de l'enfant, le pire aurait pu être évité. Car un mois auparavant, l'homme aurait déjà eu un geste violent vis à vis de son fils, sans en parler à sa compagne. Tout comme le soir du drame, où il ne l'a pas alertée sur ce qu'il venait de se passer.
"Le grand reproche de ma cliente vis à vis du père, c'est qu'il aurait pu sauver son enfant totalement. Il résulte de nombreux rapports d'expertises que si le père avait immédiatement indiqué à la mère qu'il avait secoué son enfant violemment, si l'enfant avait été immédiatement pris en charge médicalement, il n'aurait certainement pas eu de séquelles ou vraiment très peu", affirme Me Estelle Mayet, avocate pour la partie civile.
L'accusé encourt jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle. Le verdict devrait être connu vendredi 19 mai, en fin de journée.