Christine Pirès-Beaune s'est postionnée très tôt en appelant à voter massivement pour Emmanuel Macron. Elle souhaite faire barrage au Front National.
La députée du Puy-de-Dôme veut ensuite reconstruire la gauche pour une société plus juste et plus sociale.
Les sondages ne sont pas trompés. L’enseignement que l’on peut en tirer c’est que les partis classiques, droite comme gauche sont éliminés. Pour la gauche, pour la seconde fois et pour la droite pour la première fois. C’est un double 21 avril en quelque sorte. Il va falloir reconstruire la gauche, moi je préfère regarder l’avenir que ressassé le passé.
Les électeurs socialistes n’ont pas disparus, certains d’entre eux ont joué le vote utile. Le score de Jean-Luc Mélenchon est un très bon score, il s’explique aussi par des électeurs socialistes. D’autres ont fait le choix utile de l’autre côté pour éviter Marine Le Pen, en allant sur Emmanuel Macron. Cela veut dire que les idées portées par le Parti Socialiste ne sont mortes. Moi, je m’inscris dans un courant progressiste. Et je voudrais que l’on reconstruise ce mouvement. Il y a des citoyens, des élus, qui veulent une société plus juste et plus sociale.
Comment voyez-vous l’avenir ?
Je me suis positionnée très tôt. Je combats les idées du Front National. Je ne combats pas les électeurs mais les idées. C’est une mauvaise solution, à de vrais problèmes que je n’ai jamais nié. C’est un combat contre les idées. Je me suis positionnée tôt, en appelant à voter massivement pour Emmanuel Macron pour faire barrage au Front National.
Les deux candidats sont proches en score ?
Oui, on peut avoir Marine Le Pen qualifiée. Ce match c’est : Dans quelle société on veut vivre demain ? Avec quelles valeurs ? Je ne connais pas mieux que les valeurs de la République. Battons nous pour qu’Emmanuel Macron soit élu au second tour, et bien élu au second tour.