A Clermont-Ferrand, l’année universitaire s'annonce encore difficile avec la baisse du pouvoir d'achat et l'inflation. Malgré tout, des aides existent pour accompagner les étudiants les plus fragiles. L'Etat a également donné un coup de pouce financier supplémentaire cette année
A Clermont-Ferrand, Boncane est étudiante en Master 2 « Economie de la Santé ». Depuis un an, elle loge dans une résidence du Crous : une studette de 14 m² avec tout le confort et un petit loyer. Boncane Touré indique : « Normalement, le loyer est de 282 euros. Mais avec l’aide de la CAF, je paie moins de 100 euros par mois. Je ne paie ni l’eau ni l’électricité. Je me sens très bien installée ici ».
Des loyers gelés
Avec l’inflation, l’augmentation du coût de la vie, le Crous poursuit ses efforts pour lutter contre la précarité étudiante. Pour la 3ème année consécutive, les loyers sont gelés. Jean-Jacques Genebrier, directeur général du Crous Clermont Auvergne, souligne : « Depuis 5 ans, nous n’avons pas augmenté les charges. Il y a eu une aide de l’Etat, de la Métropole et du FEDER pour réhabiliter les résidences. Nous les avons isolées de façon importante et cela nous a permis de réduire la consommation de fluides ». Il ajoute : « En restauration, les prix augmentent beaucoup. Le prix de revient d’un repas est autour de 7 euros. Il est vendu 3,30 euros voire 1 euro. C’est ce qui justifie les subventions que touche le Crous pour permettre de continuer ».
Des aides jugées "insuffisantes"
Dans l’Académie de Clermont-Ferrand, 35 % des étudiants sont boursiers. Des bourses dont le montant a été revu à la hausse : + 4 %, en cette rentrée. Une prime exceptionnelle de 100 euros sera également versée aux étudiants les plus fragiles. Mais pour l’UNEF Auvergne, on est loin du compte. Le syndicat demande un plan d’urgence global. Mayke Fustier, président du syndicat étudiant UNEF Auvergne, estime : « Des petites aides de temps en temps pour lutter contre l’inflation, on les prend. On prendrait un peu n’importe quoi car les étudiants aujourd’hui ne se demandent pas ce qu’ils vont manger mais ils se demandent s’ils vont manger deux fois par jour, globalement. L’aide de 100 euros ne permet même pas de payer des frais d’inscription à l’université, même en licence ». En France, un étudiant sur deux serait obligé de travailler pour vivre. Selon l’UNEF, il s’agirait de la première cause d’échec à l’université.